La guerre en Libye a provoqué des dégâts considérables. Aqmi est plus forte maintenant qu’avant le début de la sédition. La France et les rebelles de Benghazi en sont responsables dans une très large mesure.
Les premières cibles concernées par les missiles SA-7 d’Aqmi sont justement les avions civiles français et occidental. En deux mots directs, la France est dans la ligne de mire du terrorisme dans toute la vaste bande saharo-sahélienne.
De ce fait, Sarkozy a envoyé des messages aux pays du Sahel, dont principalement l’Algérie, locomotive des pays maghrébo- sahéliens dans la lutte contre Aqmi. Ainsi, le chef de la diplomatie française, Alain Juppé, a été entendu mardi 4 octobre par la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale. Il a répondu aux questions des députés sur différents sujets.
À un élu qui évoquait la présence de 10 000 missiles sol-air aux mains d’al-Qaïda au Maghreb islamique, Alain Juppé a confirmé l’inquiétude que suscite la fuite d’armes libyennes vers le Sahel, en appelant les pays du Sahel a endiguer ce fléau. Plus de 10 000 missiles sol-air perdus en Libye, selon l’OTAN. L’information a créé des polémiques extraordinaires dans les cercles militaires fermés du monde occidental.
Ainsi, l’amiral Giampaolo Di Paola, président du Comité militaire qui regroupe les chefs d’étatmajor des pays de l’Otan, aurait tenu une réunion secrète avec les députés allemands le 26 septembre 2011 devant lesquels il a exprimé les inquiétudes de l’Otan : «Plus de 10.000 missiles sol-air qui représentent une sérieuse menace pour l’aviation civile et pourraient sortir de Libye pour se retrouver dans de mauvaises main».
Une façon bien militaire en quelque sorte, de s’en laver les mains, et de dire que la France est le premier responsable de cette situation tout à fait imprévisible… Le CNT, lui aussi prend peur.
Le général Mohamed Adia, chargé de l’armement au sein du ministère de la Défense du Conseil national de transition (CNT), en fait état et estime à « environ 5 000 » le nombre de missiles sol-air SAM-7 « toujours manquants et dans la nature » et craint pareillement qu’elles ne tomba entre de mauvaises mains.
Evidemment, l’Algérie continue a faire son travail qu’elle mène depuis deux décennies, avec les résultats satisfaisants que l’on sait, mais elle ne va pas faire celui des autres. La sécurité a un prix, et Sarkozy doit bien savoir qu’elle se paie cash…
O. F