Air Algérie,Le collectif du PNC menace d’une autre démonstration de force

Air Algérie,Le collectif du PNC menace d’une autre démonstration de force
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Le spectre d’une autre démonstration de force plane sur Air Algérie. Le collectif du PNC (personnel navigant commercial), auteur de quatre jours de grève (du 11 au 14 juillet) qui avaient paralysé la compagnie, n’exclut pas d’engager un autre rapport de force avec l’employeur. La cause ? «Air Algérie tergiverse dans la résolution définitive du conflit».

La déception se lisait hier sur les visages des syndicalistes du collectif du PNC à l’issue d’une entrevue avec le secrétaire général de l’UGTA Abdelmadjid Sidi-Saïd. Ce dernier, admis par les deux parties (PNC-direction générale d’Air Algérie) comme médiateur dans cette affaire, a reçu hier au siège de la Centrale syndicale une délégation du collectif du PNC pour s’enquérir de l’état d’avancement des négociations entre les représentants des travailleurs et l’employeur. Selon des sources proches des syndicalistes d’Air Algérie, «la situation n’a guère avancé depuis la dernière réunion». A l’origine de ce blocage, «la tergiversation du nouveau patron de la compagnie à clore définitivement le dossier en question». «Tant que la question salariale n’est pas réglée, on ne peut parler de finalisation des négociations », ajoutent nos sources qui estiment que «la responsabilité incombe en premier lieu au premier responsable de la compagnie». Pour rappel, le ministre des Transports avait dans son communiqué rendu public en date du 16 juillet dernier demandé aux deux parties d’entamer des négociations directes à compter du 17 juillet dernier. D’ailleurs, il fera savoir dans son document que «la conclusion de cet accord a été le fruit d’une concertation soutenue entre le ministre des Transports et le P-dg d’Air Algérie sous l’orientation permanente du ministre ainsi que du rôle joué par le secrétaire général de l’UGTA». Cela dit, les représentants syndicaux du PNC, auteur de deux grèves qui avaient paralysé la compagnie, ne comptent pas quitter la table des négociations sans arracher des points. «Si la direction d’Air Algérie cherche à gagner du temps ou à décourager le PNC, c’est peine perdue. La direction doit comprendre que nous allons renoncer à nos revendications», a-t-on affirmé. Rappelons que le PNC s’était mis en grève durant quatre jours du 11 au 14 juillet dernier, paralysant ainsi tous les vols de la compagnie nationale et provoquant la pagaille tant au niveau des aéroports nationaux qu’étrangers. Ainsi, fort du soutien de quelque 900 hôtesses de l’air et stewards, le collectif du PNC a contesté l’alignement de leurs salaires sur ceux des personnels au sol, arguant que «cette catégorie de travailleurs de la compagnie d’Air Algérie est soumise à la même mobilité et aux mêmes risques en matière de sécurité que les pilotes». Sur un autre chapitre, on indique que les autres points contenus dans la plateforme de revendications du syndicat, à savoir l’amélioration des conditions de travail, le statut et la direction à laquelle le PNC doit être rattaché, ne seront abordés qu’une fois la question des salaires réglée. Selon M. Hamamouche, porte-parole du Collectif des stewards et hôtesses de l’air, le point salarial est celui qui pose le plus de problèmes dans ces négociations qui ont consommé jusque-là huit réunions entre les deux parties.

A. B.