Air Algérie-PNC : 4e round des négociations aujourd’hui

Air Algérie-PNC : 4e round des négociations aujourd’hui
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Le 4e round des négociations entre la direction d’Air Algérie et le Personnel navigant commercial, prévu demain matin, s’annonce des plus décisifs. «Le problème du règlement et la durée des discussions solutionnés, on entrera dans le vif du sujet pour ne pas perdre de temps», nous a déclaré Yacine Hamamouche, responsable du PNC joint par téléphone.

Cependant, l’interlocuteur n’exclut pas l’éventualité d’aller au-delà de la date butoir fixée pour le 31 juillet prochain, «si Air Algérie ne joue pas le jeu». Ce temps additionnel évoqué renseigne sur l’avancement lent des négociations. Comme le confirme le représentant du PNC, les trois premières réunions ont connu parfois des moments «houleux». Pour le patron d’Air Algérie, l’augmentation de 106% relève de la chimère. «Si je devais accepter cette augmentation du salaire de base, cela traduirait, en comptabilisant les nombreuses indemnités salariales, par une augmentation de 300%» a-t-il déclaré dans un entretien accordé à un quotidien national. Et à M. Hamamouche, négociateur du PNC, de rétorquer : «On n’a jamais demandé cette hausse salariale. C’est la forme qui nous intéresse. On veut que notre salaire soit adapté au personnel navigant». Il n’y pas que ça. Les divergences sont nombreuses. Et chacun des responsables campe sur sa position espérant tirer la couverture à soi. La création d’une direction autonome pour le PNC est vite rejetée par la direction d’Air Algérie. Interrogé sur un éventuel blocage qui risque de mettre les deux parties en conflit dans une situation défavorable, M. Hamamouche trouve sa réponse dans le recours, une fois de plus, à la médiation. C’est une condition sine qua non, dit-il. Et d’ajouter dans ce même ordre d’idées, «si blocage il y a, on sollicitera l’intervention du Premier ministre, Ahmed Ouyahia, et de Sidi Saïd, secrétaire général de l’UGTA». Sans ces deux hommes, les négociations entre la direction d’Air Algérie et le Personnel navigant commercial n’auraient pas débuté à temps. Dans un entretien accordé à l’APS, le premier responsable d’Air Algérie a insisté que le plus important pour lui était l’équilibre financier de la compagnie.

Chose à laquelle le PNC ne s’oppose pas. Mais, les déclarations de Mohammed Salah Boultif ne semblent pas correspondre aux doléances du PNC qui, rappelons-le, a déclenché une grève de quatre ayant engendré, outre l’immobilisation des milliers de voyageurs, des pertes colossales à Air Algérie.

Dans sa dernière déclaration, le P-DG d’Air Algérie estime que les pouvoirs publics l’ont toujours soutenu dans sa démarche. Il cite les déclarations faites par Amar Tou, ministre des Transports, qui affirmait que l’augmentation de 106% risque de ruiner la compagnie.

L’idée de solutionner ce conflit rapidement risque d’être une arme à double tranchant.

Fouad Irnatene