Le PDG de la compagnie aérienne Air Algérie, Allache Bekhouche a affirmé qu’il n’y aura pas de concessions à l’avenir, indiquant que son entreprise a enregistré un manque à gagner de plusieurs milliards en raison des mouvements de grève, outre le préjudice causé à sa notoriété auprès de sa clientèle. « La justice tranchera entre l’administration et les grévistes », a indiqué le patron d’Air Algérie, insistant sur le fait que « l’intérêt de la compagnie est au-dessus de toute considération », excluant ainsi toute augmentation salariale dans la conjoncture actuelle. « Nous allons poursuivre les instigateurs du débrayage devant les instances judiciaires », a-t-il confié samedi à Echorouk, ajoutant que son entreprise a pris des « mesures administratives » à l’encontre de sept (07) employés ayant appelé le personnel navigant commercial (PNC) au débrayage lundi dernier. « La loi est au-dessus de tout et de tous. La justice tranchera », a soutenu Bekhouche Allache, qui s’est référé à la décision du tribunal de Dar El Beida qui s’est prononcé sur l’illégalité de la grève et rendu un jugement obligeant les grévistes de ne pas entraver le fonctionnement des services de la compagnie. Ainsi, Allache a exclu -du moins implicitement- à l’heure actuelle toute révision à la hausse des salaires des employés de son entreprise confrontée à une situation financière précaire. « Il est impossible d’augmenter les salaires des 9.000 employés que compte la compagnie. Notre situation financière ne le permet pas », a-t-il affirmé d’un ton catégorique, avouant que son équilibre financier est précaire à cause des charges de la firme dues essentiellement à la masse salariale des employés estimée à 24 milliards de dinars par mois, auxquels s’ajoutent les frais de la maintenance et du carburant. Par ailleurs, le premier responsable d’Air Algérie a appelé l’ensemble des travailleurs à s’unir derrière l’entreprise pour pouvoir retrouver son équilibre financier. Pour lui, l’Entreprise a besoin de la mobilisation de toute sa ressource humaine pour relever le défi face à la concurrence rude des 22 autres compagnies étrangères.
Ismain