La compagnie aérienne algérienne déploie ses ailes à l’international, à l’aide d’un plan quinquennal de près de € 603 millions, et envisage de rallier une des trois grandes alliances aériennes mondiales.
Air Algérie a annoncé que le plan quinquennal 2012-2016 serait doté d’un budget de près de 60 milliards de dinars (soit près de € 603 millions), ce qui représente un peu plus que le chiffre d’affaires réalisé en 2011 (56 milliards de dinars).
Ce réinvestissement a pour objectif de faire du transporteur aérien algérien un acteur international plus affirmé. Outre l’augmentation de ses parts de marché à l’international, le plan de développement présenté par Mohamed Salah Boultif, PDG d’Air Algérie, inclut la possible restructuration de la compagnie en groupe.
Concurrence internationale accrue dans le ciel du Maghreb
Ce plan de développement, qui doit encore être approuvé par le Conseil d’administration, vise l’objectif de croissance du trafic de 8 % sur les vols internationaux et de 6 % sur les vols intérieurs algériens. En termes de chiffre d’affaires, le plan d’Air Algérie vise une augmentation de 8 % par an du chiffre d’affaires.
Ce plan de développement prend appui sur l’essor des aéroports d’Alger et d’Oran, qui ont fait passer l’Algérie en tête des parts de marché des aéroports du Maghreb au premier trimestre 2012.
Le secteur aérien régional reprend des couleurs, alors que l’économie tunisienne voit le tourisme amorcer une reprise modérée mais réelle, et alors que la fin du conflit libyen attire à nouveau les transporteurs aériens internationaux vers cette destination.
Air Algérie prévoit ainsi de créer prochainement à l’aéroport international d’Alger un hub pour se positionner sur le trafic de transit.
Toutefois Air Algérie mise également sur les alliances aériennes pour étoffer ses parts de marché à l’international. La compagnie aérienne a indiqué envisager de postuler à l’une des trois grandes alliances aériennes mondiales : SkyTeam, Oneworld, et Star Alliance.
Par ailleurs, le transporteur aérien prévoit d’acquérir trois avions de 150 places chacun, deux avions-cargos pour le fret aérien et de remettre à neuf trois Boeing 767.
