Air Algérie: nécessité de revoir le mode de gestion pour remédier aux dysfonctionnements

Air Algérie: nécessité de revoir le mode de gestion pour remédier aux dysfonctionnements

baec6819cdbf1b773d7ef701b0ee87e6_M.jpgALGER- Le P-dg d’Air Algérie, Mohamed Abdou Bouderbala, a souligné samedi à Alger la nécessité de revoir le mode de gestion de cette compagnie aérienne pour remédier aux dysfonctionnements et améliorer ses prestations de services.

« Malgré les résultats financiers intéressants, Air Algérie traverse aujourd’hui une période de dysfonctionnement avec son mode actuel de gestion, un modèle traditionnel qui ne répond plus aux besoins de ses clients », a déclaré M. Bouderbala lors de la conférence annuelle des cadres de la compagnie.

Cette situation s’est traduite par une perte de parts de marché, une détérioration de l’image de marque de la compagnie et une remise en cause de sa fiabilité à cause notamment de la dégradation de la qualité de ses services et les problèmes de ponctualité des vols, a expliqué ce responsable.

C’est pour cette raison, ajoute M. Bouderbala, qu’Air Algérie « doit repenser son modèle d’exploitation et de gestion afin de générer l’excellence opérationnelle » pour une prise en charge immédiate des dysfonctionnements.

L’objectif final est de satisfaire et fidéliser les clients et consolider les parts de marchés de la compagnie à court terme.

En termes de respect des horaires de vols, point noir d’Air Algérie, le taux de ponctualité a atteint 60% en 2014 avec une durée moyenne de retard de plus d’une heure, un chiffre qui reste en deçà de l’objectif fixé par la compagnie (70%) et des normes internationales (80%), selon les précisions du Pdg de la compagnie. En outre, 558 vols sur plus de 61.000 vols ont été annulés l’année dernière, a-t-il ajouté.

Ces problèmes de ponctualité sont liés essentiellement, selon lui, à la mauvaise programmation des vols, à la défection de certain personnel commercial navigant, aux pannes récurrentes du système d’enregistrement, du traitement des bagages et des scanners, et aux mouvements sociaux.

A moyen terme, la compagnie doit développer le pilotage et la gouvernance, améliorer la performance opérationnelle, mobiliser la ressource humaine, renforcer et redynamiser la compétence commerciale pour satisfaire la clientèle et faire face à l’intensification de la concurrence à l’international.

En matière de ressource humaine, Air Algérie va continuer à recruter dans les postes techniques (pilotes, personnel navigant commercial, personnel au sol) où il y a un déficit contrairement aux postes administratifs dans lesquels la compagnie est en sureffectif.

« Pour les postes administratifs, les recrutements seront bloqués et les partants en retraites ne seront pas remplacés. Et en plus, nous allons procéder à un redéploiement du personnel pour réorienter ces postes administratifs vers d’autres postes plus utiles pour la compagnie », ajoute le premier responsable d’Air Algérie qui emploie quelque 9.000 salariés.

« Sur le plan financier, nous avons des potentialités intéressantes que nous voulons les consolider avec une meilleure qualité de service. Si on arrive à gagner cette bataille, Air Algérie pourrait se repositionner sur l’international », a-t-il conclu.

Par ailleurs, M. Bouderbala a annoncé l’affrètement de 4 avions,  deux moyens porteurs et deux gros porteurs, sur la période allant du 22 juin au 20 septembre, qui coïncide la saison estivale, le mois de Ramadhan et la saison d’El hadj.