Air Algérie, Le P-DG s’explique

Air Algérie, Le P-DG s’explique

Pour le premier responsable d’Air Algérie, la compagnie est sous la loupe depuis «le tragique crash du vol AH 5017 particulièrement par les médias, à vocation commerciale».

«C es incidents survenus ici et là, arrivent tous les jours en temps normal et ne sont pas propres à la compagnie nationale. Ces incidents existent auprès de toutes les compagnies aériennes du monde», a estimé Mohamed- Salah Boultif dans son intervention ce lundi matin, sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale qualifiant ces incidents de «minimes».

Le P-DG d’Air Algérie est allé jusqu’à faire un parallèle entre un séisme et ses répliques «que les citoyens ne ressentent pas par la suite». «C’est ce qui se passe actuellement à Air Algérie», a affirmé Mohamed- Salah Boultif, qui ajoute : «Je ne vois pas en quoi pourrait-on évaluer un défaut de management, lequel est global, se reposant sur des secteurs et indicateurs de performance. Le management est mesuré par des organes sociaux ». S’agissant de l’audit annoncé par le ministère des Transports et ciblant la compagnie, le patron d’Air Algérie a estimé que tous les audits sont les bienvenus.

«C’est une bonne chose d’autant qu’un audit est de nature à améliorer les choses à travers des recommandations. A mon avis, on aboutira à quelque chose de mieux», a-t-il commenté assurant en outre que c’est le volet opérationnel qui sera privilégié par cet audit. Reconnaissant tout de même certaines lacunes au sein de la compagnie, son premier responsable a affirmé «n’avoir jamais dit que tout était parfait». «Il existe des dysfonctionnements, des problèmes de ponctualité et des problèmes liés à l’accueil», a-t-il reconnu rappelant que des efforts sont «consentis» afin de tout corriger. «Les résultats sont palpables», a assuré le patron d’Air Algérie, chiffres à l’appui.

Il a notamment assuré qu’en terme de ponctualité, la compagnie est passée de 50 à 60% soulignant par ailleurs que les choses sont en train de s’améliorer s’agissant de l’accueil. Pour rappel, le P-DG d’Air Algérie, a annoncé le 14 août dernier, avoir mis fin aux fonctions de trois responsables : le directeur des opérations, celui du centre de contrôle opérationnel et le directeur de la maintenance de la compagnie nationale. Abordant cette question, ce matin, Mohamed- Salah Boultif a estimé que ce sont des «changements et non pas des sanctions» comme le laissent entendre certains, car intervenus juste au lendemain du crash du vol AH 5017.

«J’ai jugé qu’il était temps d’apporter du sang neuf à la veille de la phase retour de la période d’été», a-t-il argué rappelant au passage que deux de ces cadres, ont rejoint leur ancien poste de pilote. Le PDG d’Air Algérie, n’a pas écarté d’autres changements à l’avenir. «Il est clair que quand la conjoncture évolue, des changements s’imposent», a-t-il dit sans plus.

Farid Houali

Un audit en cours

Une enquête dite «exhaustive et détaillée» sur les accidents d’avions relevant de la compagnie nationale Air Algérie est annoncé du côté du département des Transports. «Il s’agit d’un audit qui concernera la gestion, l’organisation, le recrutement, l’encadrement et la qualité des prestations d’Air Algérie», a ainsi indiqué le ministre des Transports, Amar Ghoul, dans une déclaration à la presse en marge du départ du premier groupe de hadjis algériens de l’aéroport Houari-Boumediène vers les Lieux Saints de l’Islam. La compagnie nationale a enregistré ces deux derniers mois plusieurs incidents, outre des pannes techniques répétées.

Enquête sur le crash : résultat le 20 septembre

«Abordant les résultats de l’enquête sur le crash de l’avion affrété par Air Algérie, Mohammed-Salah Boultif, s’est dit dans l’incapacité de se prononcer. Pour lui, il faudrait attendre le rapport le 20 du mois courant. Quant à l’affrètement d’avions, le patron d’Air Algérie, a expliqué qu’il existe des procédures à respecter et que cela se fait dans la «transparence». Pour ce qui est de l’indemnisation des familles des victimes, le P-DG d’Air Algérie qui a assuré que procédure d’indemnisation est en cours, a précisé : «On s’attache à régler le problème des actes de décès et à identifier les familles de victimes. »