Air Algérie : 100 millions $ de pièces détachées abandonnées

Air Algérie : 100 millions $ de pièces détachées abandonnées

Le nouveau président- directeur général de la compagnie nationale de transport aérien, Air Algérie, . Mohamed-Salah Boultif, devrait résoudre plusieurs problèmes au sein de la compagnie. Entre autres, l’anarchie qui prévaut au sein de la direction technique.

Il s’agit de revoir la stratégie intérieure de la compagnie, mettre de l’ordre dans les postes et les fonctions et traiter les dossiers en suspens, notamment les problèmes posés au niveau de la base d’entretien située à l’aéroport international Houari-Boumediene d’Alger. La politique de filiation de l’entreprise par l’ancien P-DG d’Air Algérie a eu de retombées négatives sur la compagnie. Bouabdallah a créé un très grand nombre de nouveaux postes, ce qui a créé de l’anarchie et de la désorganisation au sein de plusieurs services, notamment au niveau de la direction technique », a indiqué à Echorouk une source bien informée. « Le problème numéro un au sein d’Air Algérie est l’organisation. « La création de nouvelles filiales n’a pas résolu les problèmes de la compagnie parce que l’organisation qui a été faite est une copie de celle de la compagnie américaine Western Airlines. On ne peut pas appliquer l’organisation d’une compagnie qui a 700 avions et l’appliquer sur une autre qui n’a que 40 avions », a expliqué à Echorouk une autre source qui a préféré garder l’anonymat. « La piètre prestation d’Air Algérie en matière de maintenance est due à la marginalisation des ingénieurs en aéronautique et à l’écart de l’ancien directeur technique qui faisait du bon travail », a indiqué un syndicaliste de la direction technique. D’autre part, il a expliqué que 90 % des marchés qui devaient être signés ont été perdus à cause des multiples problèmes que vit la direction technique. Les contrats perdus étaient liés notamment, à la maintenance d’avions libyens, soudanais et de l’Armée nationale populaire de type Hercule. La même source a par ailleurs indiqué que Bouabdallah a décidé de vendre les pièces détachées usées à une compagnie hollandaise. Après que cette dernière eut commencé à les retirer des avions, Air Algérie a résilié ce contrat. Ainsi, des millions de pièces détachées sont jetées partout. La valeur globale de cette marchandise est évaluée à 100 millions de dollars. Selon la même source, durant la période de Bouabdallah, cinq directeurs et 20 sous-directeurs ont été nommés au niveau de la direction technique, ce qui selon lui, créé un climat d’anarchie au sein de cette importante direction.