Le tribunal criminel de Aïn Témouchent a condamné, début juin, B. S., 26 ans, un repris de justice, à la perpétuité pour meurtre avec préméditation. Selon l’arrêt de renvoi, les faits se sont déroulés à Béni Saf, le 16 novembre 2015, lorsque la victime, S. S., 35 ans, est enlevé, de nuit, par des individus et embarqué dans une Clio série 4 vers une forêt où il a été tabassé et torturé jusqu’au lever du jour.
Le dossier fait état de l’étranglement de la victime à l’aide d’une corde. A l’origine de cet acharnement de violence qui a coûté la vie à S. S., une information ayant circulé selon laquelle la victime était en possession d’une importante quantité de drogue rejetée par la mer et que ses ravisseurs voulaient récupérer. Une fois leur forfait commis, les ravisseurs, qui étaient sous l’emprise de l’alcool, décidèrent de déposer le corps de la victime devant les UMC de l’hôpital où travaillait la mère de B. S. La caméra de surveillance de l’établissement ainsi que l’agent de police de garde ont été d’un grand apport pour les enquêteurs puisque le véhicule a pu être identifié.
B. S., le principal accusé, a été arrêté chez lui non sans avoir affiché une résistance tandis que deux de ses complices O. A., 34 ans, et Y. I. Kh., 36 ans, sont activement recherchés. Quant à Z. A., 33 ans, O. F., 34 ans, M. A., 23 ans, A. M. Kh. et K. S., 34 ans, ils étaient poursuivis pour non-dénonciation de crime. Appelé à la barre, B.S a nié être l’auteur du crime alors que, selon le rapport d’expertise, il a été trahi par son profil génétique (ADN) qui est identique à celui relevé sur la victime ainsi que les tâches de sang relevées sur son survêtement. Les autres accusés qui se sont succédé à la barre ont plaidé non coupable alors que les témoins n’ont apporté aucun éclaircissement sur cette affaire. Après délibération, B. S. a écopé de la perpétuité et d’une amende de 5 millions de DA. Z. A. et O. F. ont été condamnés à une année ferme et 10 000 DA d’amende tandis que M. A., K. S. et A. M. Kh. ont été acquittés.