Ain Témouchent Les demandeurs de logements sociaux bloquent l’accès à la wilaya

Ain Témouchent Les demandeurs de logements sociaux bloquent l’accès à la wilaya

Ce lundi aux environs de 7h30mn, la rue qui mène au siège de la wilaya était fermée. Au niveau du poteau de feux tricolores, un fourgon de la Police barrait l’accès à cette rue et le policier indiquait une autre direction aux automobilistes.

L’observateur, taquiné par la curiosité de savoir de quoi s’agit-il au juste, voit une masse de personnes en stationnement devant l’entrée principale de la wilaya.

Des femmes ont préféré s’asseoir sous les arbres du côté de la Maison de la culture, un édifice public que comprend l’environnement immédiat de la wilaya.

Dans une requête, signée par 42 plaignants demandeurs de logements sociaux locatifs et remise, ce jour même, à notre rédaction, il était question de maintenir la pression sur l’autorité concernée par des sit-in jusqu’à ce qu’elle prenne en charge, d’une manière effective, leurs problèmes.

Assises et formant des rangées, les femmes venues grossir le camp de la protesta avaient les yeux braqués sur tout ce qui entre et sort de la wilaya. Tout autour, des policiers antiémeutes scrutent l’horizon et surveillent de près les contestataires.

Certaines, avouent habiter dans des taudis, d’autres dans des logements menaçant ruine depuis le séisme du 22/12/1999 et d’autres encore, vivant dans l’étroit, sont casés chez leurs proches. Tous disent qu’ils ont déposé des dossiers de demandes de logements depuis 10 à 15 ans, mais ils dénoncent les promesses non tenues des responsables.

Parmi les protestataires figurent les postulants de la rue Maghni Sandid Fatna, la rue Aggaoui Miloud et Hay Sidi Said. A entendre parler la quasi-totalité des protestataires, le ton monte crescendo et ils ne veulent plus revenir en arrière. Certains ont menacé de se brûler, d’autres ont décidé de ne pas quitter les lieux et qu’ils désirent être relogés avant le mois du Ramadhan.

Il y a environ un mois et demi, les postulants de logements sociaux, rue Maghni Sandid Fatna étaient reçus par l’autorité de daira, laquelle avait enclenché une enquête d’expertise de la bâtisse qui aurait menacé ruine.

Plusieurs organismes étaient invités à faire part de la commission de wilaya habilitée à expertiser, dont principalement le CTC et la Protection civile. Le maire avait laissé entendre que l’expertise déterminera la conduite à tenir et les propositions à formuler.

Ce qui est à remarquer dans ce cadre est que les responsables locaux et les autorités concernées ne communiquent pas à la presse les efforts déployés pour un dénouement heureux de ces problèmes qui s’accumulent sur les bureaux des niveaux décisionnels et exécutifs.

Et on a l’impression que ces horizons ne veulent pas informer l’opinion de l’évolution de la situation qui n’est pas du tout bonne pour tous. Présentement on a tendance à croire que la rue est l’unique moyen à utiliser par la protesta car aux yeux des contestataires c’est la seule issue qui fait entendre leurs doléances et qui fait bouger les choses.

B. Belhadri