Les poissons-lièvres ont envahi, ces derniers temps, les eaux algériennes dans la partie est du pays, notamment à Annaba, El-Kala, mais aussi avec d’autres apparitions au cours du mois de janvier dernier à Boumerdès et Chlef, provoquant ainsi des paniques amplifiées par les rumeurs les plus folles faisant état de la toxicité de ce poisson qui peut mener jusqu’à la mort.
Bien qu’aucun cas de pêche de poisson-lièvre n’ait été relevé sur les côtes de Aïn Témouchent, il n’en demeure pas moins que les responsables concernés dont ceux du secteur de la pêche, du commerce et les gardes-côtes ont pris les devants pour éviter des conséquences qui peuvent être fâcheuses sur la santé du consommateur au niveau de la wilaya de Aïn Témouchent. Le phénomène inquiète au plus haut point aussi bien les gens de la mer que les consommateurs. En effet, une large campagne de sensibilisation vient d’être lancée au niveau des deux ports de Bouzedjar et de Béni Saf, avec l’installation de deux cellules de veille. C’est ce que venait de déclarer à la presse un responsable de la direction de la pêche et des ressources halieutiques de la wilaya. Chaque cellule est composée des représentants des directions de la pêche, du commerce, des professionnels de la pêche et des gardes-côtes qui devront veiller au respect et à l’application des consignes émanant du ministère de tutelle. Il est utile de rappeler que ces derniers temps les poissons-lièvres ont envahi les eaux algériennes dans la partie est du pays, notamment à Annaba, El-Kala, mais aussi avec d’autres apparitions au cours du mois de janvier dernier à Boumerdès et Chlef provoquant ainsi des paniques amplifiées par les rumeurs les plus folles faisant état de la toxicité de ce poisson qui peut mener jusqu’à la mort, et ce même au toucher. Et Souri Mohamed, chercheur au Centre national de recherche et du développement de la pêche et de l’aquaculture (CNRDPA), que nous avons contacté, a précisé qu’il ne s’agit nullement d’un poisson-lapin dangereux au toucher et à la consommation, contrairement aux informations relayées par les médias, mais d’un poisson-lièvre appelé communément poisson-ballon en raison de la forme de son museau avec le bas de son ventre qui peut se gonfler. Ce poisson apparaît déjà dans l’ichtyofaune de la Méditerranée, donc c’est une espèce qui existe déjà sur les côtes algériennes, suivant des migrations entre la mer Rouge et la mer Méditerranée, mais avec une faible fréquence en termes d’apparitions. “On l’a pêché déjà en 2009, 2011 et en 2012. Ce poisson n’est pas toxique au toucher et ne peut pas contaminer les autres poissons sauf que sa toxicité vient par rapport à sa consommation en raison de ses gonades mâles et femelles (appareil reproductif du poisson) où est concentrée une neurotoxine appelée tétrodotoxine (TTX) qui peut causer des vomissements, des vertiges et d’autres effets indésirables au consommateur.” Pour éviter des conséquences fâcheuses au consommateur, la ministère vient de saisir l’ensemble des responsables des ports de pêche et des directions de wilayas côtières où des instructions fermes ont été données interdisant la commercialisation ainsi que sa consommation.
M. L