Ain Témouchent : 354 morsures de chiens et chats enregistrées à l’EPSP d’El-Amria

Ain Témouchent : 354 morsures de chiens et chats enregistrées à l’EPSP d’El-Amria

Pas moins de 354 morsures de différentes espèces d’animaux ont été enregistrées durant les neuf derniers mois de l’année en cours, dont 211 morsures de chiens qui représentent un taux de 59,6%, 140 morsures de chats qui représentent un taux de 39,5% et trois morsures d’autres animaux. C’est ce qu’a révélé Dr Djaafar, médecin spécialiste chef de service d’épidémiologie et de médecine préventive (Semep), à l’établissement public de la santé de proximité (EPSP) d’El-Amria. Ce dernier a précisé que la tranche d’âge la plus exposée aux morsures de chiens est celle des plus de 15 ans, avec 232 morsures, soit un taux de 65,5%, suivie de la tranche d’âge 5 – 9 ans, avec 53 morsures, puis la tranche d’âge 10 – 14 ans, avec 46 morsures et enfin la tranche d’âge de 4 ans et moins avec 23 morsures. Le responsable du Semep a indiqué en outre que toutes les victimes qui s’étaient dirigées vers son service ont été sérieusement et soigneusement prises en charge à travers un cycle de traitement et de vaccination antirabique obligatoire avec la programmation de deux types de vaccination.

Le premier ayant consommé 101 boîtes pour un coût estimé à 181 800 DA, et le second type de 253 boîtes pour un coût estimé à 1 203 268 DA, en plus de l’utilisation du sérum pour une quantité estimée à 212 flacons pour une valeur de 305 280 DA, sans compter les autres produits utilisés et les auscultations médicales des personnes touchées par ces morsures. L’incidence financière du traitement des morsures supportée par l’établissement pourrait être revue à la baisse si les connaissances en matière de prévention et de lutte contre la rage sont améliorées et les propriétaires d’animaux de compagnie sont informés sur leurs responsabilités et les parents des victimes sur les soins à dispenser immédiatement après une morsure. C’est pourquoi il faut prendre toutes les dispositions et les mesures préventives face à cette épidémie à travers l’obligation de vaccination des animaux domestiques à la faveur d’un arrêté de wilaya ou communal.

Il va sans dire que la vaccination des chiens est la stratégie la plus efficace pour éliminer les cas de rage transmise à l’homme et qui peut être mortelle. Aussi, parmi les mesures préventives à prendre, Dr Djaafar a appelé à une interdiction d’accès aux chiens errants à l’intérieur des chantiers de construction de logements et des équipements publics qui peuvent être une source de danger qui menace les personnes, notamment en période estivale.

À ce titre, les gardiens de ces chantiers sont mis à l’index. La préservation de l’environnement en évitant de jeter les déchets et les ordures ménagères, en particulier la nourriture, peut constituer une lutte contre la prolifération des chiens errants.

Dr Djaafar a appelé à la réactivation des fourrières communales dans la lutte contre les chiens errants ainsi que la mobilisation des associations de chasse et des bureaux d’hygiène intercommunaux pour se lancer dans des opérations d’éradication des chiens errants.

M. LARADJ