Dans son réquisitoire, le représentant du ministère public, qui ne s’est limité qu’au code pénal, a requis une peine de 10 ans de prison ferme à l’encontre du principal inculpé.
Le tribunal criminel de Aïn Témouchent dans son audience de jeudi dernier a traité une affaire de viol sur mineure dont s’est rendu coupable B. L., 22 ans. Cette affaire remonte au jeudi 29 octobre 2015 lorsque M. Z., qui n’avait pas encore bouclé ses 16 printemps rencontra à la gare routière de Hammam Bou Hadjar B. L., son copain âgé de 22 ans.
Le rendez-vous a été fixé la veille pour prendre la destination du douar Araïba rattaché à la commune de Aïn El Arba. Le duo qui a pris le bus pour Aïn El Arba était accompagné de B. M., 19 ans, un ami de B. L., qui s’est retrouvé mêlé à une affaire de viol.
Ils descendirent pour emprunter à pied le chemin du douar en question sur une distance de près de deux kilomètres où se trouve une habitation en cours de construction. Alors que B. M., fera le guet, B. L., et sa compagne passèrent un moment à l’intérieur de l’habitation. À la sortie le premier nommé, B. M., apprendra que son copain venait de dépuceler l’adolescente. Dès son retour à la maison, celle-ci apprendra la nouvelle à sa mère laquelle n’hésita pas à alerter la gendarmerie.
L’accusé qui s’est retrouvé à la barre n’a pas nié les faits mais affirme que sa relation avec M. Z., durait depuis trois ans, c’est-à-dire depuis qu’elle avait l’âge de 13 ans et que l’acte a été consumé sans violence. Ce que la victime aura confirmé en précisant qu’en raison de leurs liens de parenté, ils ont même eu l’occasion de passer des nuits ensemble.
De son côté D. A., la mère de la victime qui représentait la partie civile a déclaré que les deux familles ont dû s’arranger à l’amiable puisqu’elles sont tombées d’accord pour une liaison légale de ce jeune couple afin de sauver l’honneur de sa fille. B. M., quant à lui s’est dit étranger à cette affaire.
Dans son réquisitoire, le représentant du ministère public qui ne s’est limité qu’au code pénal a requis une peine de 10 ans de prison ferme à l’encontre de B. L., et deux ans de prison ferme assortie d’une amende de 100 000 pour chacun d’eux.
L’avocat de B. M., a plaidé la relaxe au profit de son client qui s’est retrouvé mêlé malgré lui à cette affaire. La défense de B. L., accusé principal, a demandé quant à elle que soit prise en considération la bonne intention et la bonne volonté des deux familles de sauver le jeune couple. Après délibération, B. L., fut condamné à une peine de trois ans de prison dont deux ans ferme assortie d’une somme de 200 000 DA pour réparation du préjudice moral causé à la victime. B. M., quant à lui a bénéficié d’un acquittement.
M. LARADJ