Les habitants de la wilaya d’Aïn Temouchent, en particulier ceux de la région de Béni Saf, n’arrivent toujours pas à comprendre la hausse fulgurante des prix du poisson au moment où les richesses aquatiques du pays sont exportées en occident et se vendent en devise.
Un constat que les citoyens de Béni Saf n’arrivent toujours pas à expliquer, et s’étonnent encore plus du mutisme et de l’inaction des autorités compétentes face à cette flambée que connaissent les prix du poisson notamment la sardine qui flirte avec les 800 dinars le kilo et le saurel qui atteint les 500 dinars le kilo. Des prix loin d’être à la portée du citoyen moyen, que dire du citoyen pauvre.
Le plus ironique dans l’histoire, c’est la fierté ressentie par la direction de la Pêche et de l’aquaculture de la wilaya de Aïn Témouchent dans l’avancement du bilan des exportations aquatiques de 2012 qui sont de l’ordre de 270 tonnes de poisson exportées vers l’Espagne avec un bénéfice net de 120 millions de dinars. Des chiffres qui donnent des frissons aux dos des citoyens dont les portefeuilles ont été embrasés par la cherté du poisson dans le marché local. Une hausse des prix qui ne cesse d’augmenter même lors des saisons pleines.
Ce qui oblige le citoyen à solliciter le poisson surgelé pour donner un semblant de décor à son assiette. Cette situation a donné des idées aux pêcheurs marocains qui introduisent clandestinement leur sardine pour la vendre à seulement 300 dinars le kilo sur le marché de la wilaya de Tlemcen. D’ailleurs les citoyens demandent en ce sens aux autorités de permettre aux pêcheurs marocains d’introduire légalement leur sardine et autre type de poisson et ce, pour contrecarrer les spéculateurs qui tiennent d’une main de fer le secteur de la pêche.
K. Zahira
