Cet abattoir a repris en 2011 ses activités après 16 ans de fermeture avec une capacité de production théorique de 24.000 poulets/jour et des équipements modernes, notamment sa chaîne de froid. Cependant, cette infrastructure n’a jamais tourné à cette fréquence (aujourd’hui, à peine 35%) en raison de plusieurs facteurs venus compliquer davantage, par la suite, son fonctionnement et sa gestion. Confié à l’ORAVIO, le complexe avicole a rencontré de sérieuses difficultés dans son approvisionnement en poulet de chair, car implanté dans une région traditionnellement vouée à la céréaliculture alors que l’aviculture était beaucoup plus développée dans la plaine de M’Léta, dans la région d’Aïn-Larbaâ et ses environs jusqu’à la limite avec la wilaya d’Oran. Néanmoins, le complexe avicole peut toujours jouer un rôle déterminant dans le développement du secteur avicole national, raison pour laquelle l’entreprise compte s’ouvrir à l’investissement productif privé pour relever sa productivité et tirer au maximum profit des recettes.
Les responsables du complexe avicole veulent aussi s’inspirer du Sirpalac (système de régulation des produits agricoles de large consommation) pour instaurer une certaine régulation sur le marché des viandes blanches. Ainsi la main tendue aux investisseurs et promoteurs désirant lier une relation constructive par un partenariat étendant leurs activités dans ce domaine commence à prendre de l’ampleur notamment dans la région de Hammam-Bouhadjar et de Aïn-Larbaâ. L’extension de la vocation du complexe à d’autres filières est devenue une condition obligatoire. Notre source rapporte une réelle possibilité d’impliquer de nouveaux innovateurs désirant investir dans la toute nouvelle unité de production de cacher et de pâté. Des négociations pour notamment implanter d’autres unités de production de poulets de chair dans la région, sont également en cours. On rappelera que l’abattoir d’Aïn-El-Kihel a grandement participé par le passé à l’approvisionnement du marché local en poulets de chair, notamment durant les deux dernières périodes estivales et principalement les mois du ramadhan avec l’ouverture de points de vente au niveau de plusieurs communes de la wilaya.
Aujourd’hui, on assiste à un prix du poulet qui enregistre son plus bas niveau depuis les cinq dernières années. Enfin, on aura noté aussi les dernières mesures prises il y a une semaine par les pouvoirs publics, un plan d’action pour la modernisation de la filière avicole. Il s’agit de mettre en place des mécanismes susceptibles d’endiguer l’emprise de l’informel et de régler la question relative aux maladies.
