Aïn Defla: Mise en service de canons antipollution au CET d’Edhaïa

Aïn Defla: Mise en service de canons antipollution au CET d’Edhaïa
déchets

Le Centre d’enfouissement technique (CET) des ordures implanté au lieudit Edhaïa, à 3 km à l’ouest de Aïn Defla, reçoit les détritus de toutes sortes que génèrent 9 communes de la région ouest de la wilaya, soit un volume estimé entre 160 et 200 tonnes par jour.

Ce centre, que nous avons visité, s’étend sur 21 ha comprend 3 fosses de 35 000 m3 chacune où s’entassent les déchets, une fois triés et débarrassés des déchets solides. Le reste est alors compacté avec de gros engins, ce qui entraîne l’écoulement de déchets liquides obtenus par essorage qui sont collectés dans 3 autres bassins de 750 000 m3 chacun.

On peut s’imaginer ce que peuvent générer comme nuisances de telles quantités de déchets solides et liquides. La wilaya de Aïn Defla, qui ne compte qu’un seul CET, celui de Aïn Defla et une décharge contrôlée, celle de Khemis Miliana, génère un volume de déchets d’un poids estimé à 559 000 tonnes par jour, avec une ration moyenne de 0,650 kg par habitant par jour, on peut avoir une idée du degré de pollution de l’environnement.

Les effets de nuisance que génère cette montagne de détritus, sur la qualité de la vie des riverains et sur l’environnement en général, a suscité nombre de plaintes et de contestations contre les désagréments, odeurs nauséabondes entre autres, qui empoisonnent l’atmosphère et facilitent la prolifération des insectes et des rongeurs.

LG Algérie

Pour endiguer les effets néfastes de cette immense décharge, la société qui gère le centre vient d’acquérir de nouveaux équipements qui viennent d’être installés. Il s’agit d’un canon orientable, appelé «Brumisateur» à l’image d’un réacteur d’avion, auquel on a adjoint un générateur d’électricité mobile puisque tracté, qui émet avec une capacité de propulsion sur une distance de 200 m, un nuage constitué d’un mélange d’eau et d’une solution désodorisante, d’une teneur de 1 à 2%, en très fines gouttelettes. Mis en service à titre de démonstration, le nuage propulsé couvre le champ de la décharge et annihile les odeurs désagréables.

Cette opération se répète plusieurs fois par jour, surtout en période de chaleur où les gaz dégagés par les déchets surchauffés devenant plus légers que l’air, s’élèvent et se répandent aux alentours. Des équipements similaires, 3 autres canons propulsent un nuage identique cette fois, sur le bassin des déchets liquides bloquant ainsi à la surface du plan liquide les mauvaises odeurs de se répandre. Le responsable du CET, Mohammed Bouabdallah, indique que chacun des équipements importés a coûté 1milliard de centimes.

Le Centre d’enfouissement n’est pas le seul site polluant et nocif pour la santé des riverains et l’environnement. En effet, il y a aussi la zone d’activité de Tiberkanine où sont opérationnels 13 carrières et 26 investisseurs industriels. Ces carrières génèrent à longueur de journée des nuages de poussière dont certaines, de silicone connu pour sa dangerosité une fois inhalé.

Ces carrières, au moyen des gros engins d’excavation utilisé, les navettes incessantes des camions de gros tonnage, soulèvent des nuages de poussière tout aussi nocifs au grand dam des populations riveraines qui n’ont pas cessé de s’en plaindre et rien n’a été fait encore pour maintenir au moins ces nuages de poussière au sol.

Lors d’une récente visite de la dite zone d’activité, le chef de l’exécutif de la wilaya a réuni les responsables des 13 carrières et les investisseurs et a exigé d’eux, en attendant d’apporter la solution idoine, de s’associer pour stabiliser les pistes d’accès d’une part et d’établir des rotations d’arrosage des sites d’autre part.

En ces foyers de haute capacité de pollution, ces Brumisateurs seraient une bonne solution.

Ce type d’équipement est déjà installé dans les galeries à l’intérieur du marché de gros de Bourached. Il sert, selon ses promoteurs, d’une part, à maintenir des températures acceptables et empêcher les poussières de se répandre dans l’atmosphère ambiante, d’autre part.

Karim O.