Aïn Defla: Les séquelles de la dernière campagne électorale continuent d’enlaidir notre environnement

Aïn Defla: Les séquelles de la dernière campagne électorale continuent d’enlaidir notre environnement

Novembre 2017-novembre 2018, un an est passé depuis que la campagne électorale des municipales a été achevée. Cependant, sur les murs de plusieurs villes et villages, des affiches de portraits de candidats heureux ou malheureux et des écritures frisant l’obscénité, sont toujours là comme des haillons, déchirés par les passants ou par les vents, quand ce ne sont pas les concernés eux-mêmes qui tentent de les rendre méconnaissables pour faire oublier leur échec ou leur réussite.

Ces tableaux d’une laideur écœurante sont toujours là, incrustés dans le paysage de nos cités, aucun espace n’y échappe, les murs des habitations, les murs de clôture des établissements scolaires, les poteaux d’éclairage et parfois même les édifices publics.

En certains endroits, des affiches ne datent pas que de la dernière campagne mais elles sont là depuis des années sans que ni les concernés ni les services publics ou les associations qui prétendent à force de slogans «protéger l’environnement» s’en soucient.

Pourtant, lors des installations des exécutifs issus des dernières élections APC/APW, le wali, au niveau de chaque commune, a fait savoir que des crédits avaient été alloués aux collectivités locales pour procéder à l’éradication de ces «tableaux». «Quel usage a été fait de ces crédits ?» s’interrogent de très nombreux citoyens.

Toujours à propos de protection de l’environnement, la culture du bruit, des déflagrations diurnes et nocturnes sont générées à toute heure par les cortèges nuptiaux ; cette «culture» qui s’amplifie et qui nuit à la santé de tous laisse indifférent tout le monde.

Il nous a été donné l’occasion de saisir la ministre actuelle de l’Environnement, lors d’une visite qu’elle effectuait dans la wilaya. Pour toute réponse, nous n’avons eu droit qu’à «il faut bien que fête se passe». Certes, on ne peut empêcher le citoyen de festoyer, c’est un droit mais il y a aussi le droit des autres, des enfants qui dorment, des malades, des travailleurs épuisés après de  dures journées de labeur qui aspirent au repos pour récupérer et pour pouvoir affronter l’effort à fournir le lendemain.

La liberté de festoyer, même bruyamment, doit s’arrêter là où commence la liberté de l’autre, celle  d’aspirer à la paix et la tranquillité.

Le «vivre-ensemble» exige le respect des uns aux autres.

Karim O.