Ain Defla: Les causes de la propagation de la rougeole et la rubéole

Ain Defla: Les causes de la propagation de la rougeole et la rubéole

En 2018, faisant état de dangerosité de la vaccination associée des nouveaux-nés contre la rougeole et la rubéole, de très nombreux parents se sont abstenus de vacciner leurs enfants malgré les appels répétés du secteur de la santé et les campagnes menées à travers le territoire national.

Par ailleurs et paradoxalement, ceux qui ont crié au loup ont récemment lancé une rumeur faisant état d’une épidémie de rougeole qui sévit dans la région et qui aurait fait des morts allant jusqu’à diffuser, çà et là, que des services de pédiatrie dans les EPSP ont été fermés et que les pensionnaires hospitalisés pour diverses maladies ont été évacués.

Pour en avoir le cœur net, nous (un groupe de journalistes) nous sommes rapprochés de la DSP pour avoir plus d’informations ayant trait à cette prétendue épidémie. Le responsable du secteur Tayeb Meki, a réfuté catégoriquement, chiffres à l’appui, l’information faisant état d’une quelconque épidémie et à ce sujet il dira : «Nous n’avons rien à cacher et pour cause, en 2018, nous avons enregistré 64 cas suspects dont 17 cas confirmés positifs par l’Institut Pasteur répartis au niveau de 12 communes sans aucun cas de mortalité», et d’ajouter «en 2019 au niveau des 4 EPSP, nous avons enregistré 70 cas où la rougeole a été suspectée et l’Institut Pasteur a confirmé 11 cas à travers 7 communes, nous ne sommes en aucune façon en face d’une quelconque épidémie».

Pour ce qui est des services de pédiatrie qui auraient été fermés, il dira «la mission de l’hôpital est de soigner les malades et faire face à la maladie et non pas de fermer des services dans de telles situations, cependant, il arrive dans tous les hôpitaux du monde que des services soient désaffectés pour une ou deux journées pour opérer la désinfection des locaux comme moyen de minimiser au maximum les risques de maladies nosocomiales». Pour ce qui est des cas de rougeole et de rubéole (RR), le directeur du secteur affirme que «tous les enfants atteints et confirmés par l’Institut Pasteur n’étaient pas vaccinés».

Enfin, le responsable relativise «sur une population de près d’un million d’habitants, 17 cas en 2018 et 11 cas en 2019 répartis sur 36 communes, il n’est pas juste pour le moins de crier à l’épidémie».

S’agissant de la vaccination, on indique que les dernières vacances scolaires ont été mises à profit pour reprendre la campagne de vaccination qui a fait que 3 000 enfants ont été vaccinés et sur un stock de 13 000 doses, il n’en reste que 2 centaines.

Karim O.