Les agriculteurs sont souvent confrontés à des pertes financières dues à de nombreuses situations imposées, soit par les changements climatiques, lesquels contribuent favorablement à l’apparition de certaines maladies qui ravagent les cultures, soit par la perturbation des prix dans les marchés imposés par la spéculation, ce phénomène très inquiétant pour le consommateur et le producteur.
Cette situation a poussé de nombreux agriculteurs à se retirer du secteur après les pertes enregistrés et c’est à travers ce constat que les hauts responsables de l’Etat ont envisagé des mesures urgentes pour encourager les agriculteurs à retravailler leurs champs et poursuivre leur contribution dans le but de contribuer dans l’autosuffisance alimentaire.
L’une des plus importantes décisions prise dans ce cadre par le président de la République concerne l’effacement des dettes des agriculteurs, dont le nombre a été estimé à 175 000 au niveau national, selon le premier responsable de l’Union nationale des paysans algériens (UNPA).
Cette opération, qui coûtera 41 milliards de DA, permettra d’éponger la dette de 50 000 agriculteurs auprès de la Caisse nationale de la mutualité agricole (CNMA) et de 125 000 autres paysans au niveau de la Banque de l’agriculture et du développement rural.
La wilaya de Aïn Defla est concernée par cette opération. Cependant, il semblerait que les agriculteurs ciblés sont mécontents après le retard enregistré dans la mise en œuvre de cette opération d’effacement des dettes.
Selon certains agriculteurs interrogés, le traitement de leurs dossiers semble prendre beaucoup de temps.
Pour ce qui est de la nature des dettes concernées par l’effacement, certaines sources disent qu’après le recensement, il s’est avéré que le nombre des agriculteurs concernés par cette opération est très grand par rapport à celui estimé.
Ce qui veut dire que le montant qui sera réservé à l’effacement de la dette grimpera au-delà des 41 milliards de DA.
Pour l’instant, selon les mêmes sources, il est prévu seulement l’effacement des dettes dites «de campagnes», lesquels concernent l’achat de la semence et des engrais alors que les dettes d’investissement ne seront pas effacées.
Notons que ce retard enregistré dans l’application de cette décision a influé considérablement sur de nombreux agriculteurs qui ont peur que les services concernés ne procèdent pas à l’effacement de leur dette, d’autant que de nombreux agriculteurs ont accordé comme garantie leur bien y compris leur habitation pour avoir des crédits.
En somme, dans la wilaya de Aïn Defla, les agriculteurs attendent encore la mise en œuvre de la décision prise pour l’effacement des dettes et ne cessent de s’interroger sur les véritables raisons ayant poussé à retarder l’application d’une décision, pourtant prise par le président de la République.