Quatre routes mènent à Ain Benian, une commune du Nord-est de la wilaya de Ain Defla, le CW9, reliant Hamam Righa à Ain Benian, le CW12, reliant El Hoceinia à AinTorki en passant par Ain Benian, et le CC34, reliant Ain Benian à Sid Abderrahmane, une localité de Bou Medfaâ en bordure de la RN Boumedfa-Hadjout.
A voir toutes ces issues, on penserait que la commune d’Ain Benian, où le développement est en retard, est loin d’être sujette à un isolement, mais elle l’est, cependant, du fait que l’état de ces routes est lamentable. La chaussée est partout défoncée. Au niveau de certains points, la route s’est affaissée suite à des glissements de terrain.
La population vit le calvaire. Les transporteurs pratiquent des prix exorbitants. Un aller simple à Bou Medfaâ ou à El Hoceinia, moins de 8 km, est taxé à 30 DA. Par ailleurs, les transporteurs refusent de se rendre à Ain Torki, laissant place aux taxis clandestins qui font saigner le voyageur. «Ce sont les élèves inscrits aux lycées de Bou Medfaâ et de Hammam Righa qui souffrent pour se rendre à leurs établissements, les bus de transport scolaire étant souvent en panne à cause du piteux état de la route», dit un parent d‘élève.
L’évacuation des malades, notamment les parturientes, est trop risquée, surtout la nuit, avec toutes ces chaussées déformées. «Un clandestin exigera jusqu’à 1000 DA pour une course à El Khemis ou à Miliana», indique un autre citoyen. Les habitants d’Ain Benian, informés de la visite du ministre des Travaux public jeudi prochain, souhaiteraient que ce haut responsable fasse un détour par leur commune, et ce, pour s’enquérir de leur situation. Ghoul les entendra-t-il?
Abdou Kreddaoui
