Aide humanitaire post-ouragans: « Arrêtez de nous envoyer vos nounours »

Aide humanitaire post-ouragans: « Arrêtez de nous envoyer vos nounours »

Le “deuxième désastre” c’est comme cela que les personnels des organisations humanitaires américaines appellent les montagnes d’objets inutiles et incompressibles qui leur sont envoyés après une catastrophe naturelle par des gens remplis de bonnes intentions.

C’est la saison des ouragans et aux Etats-Unis les organisations humanitaires essaient d’alerter et d’expliquer aux millions de personnes qui “veulent contribuer à l’aide” de ne pas envoyer de vêtements ou autres objets inutilisables mais plutôt du “cash”, de l’argent en liquide.

La « générosité et la gentillesse des Américains est admirable mais elle peuvent être aussi un véritable problème », écrit CBS news dans un article où sont interviewés plusieurs cadres humanitaires sur leur expérience post-catastrophe.

Certains ont ainsi rappelé leurs souvenirs horrifiés en Indonésie après le tsunami de 2004 d’une plage totalement occupée par une montagne de vêtements, les travailleurs humanitaires n’ayant pas le temps de faire le tri entre ce qui était propre et utilisable de ce qui ne l’était pas, la montagne a continué à grossir et à pourrir sur place, “c’était très vite devenu un lieu toxique qui devait être détruit au point où les autorités locales avaient fini par l’arroser d’essence et y mettre le feu”, se souvient Juanita Rilling,l’ex-directrice du Center for International Disaster Information à Washington.

LG Algérie

“C’est fou”, dit-elle, “les gens ont envoyé des robes de bal, des perruques, des costumes de tigres et de citrouilles”, mais aussi des centaines de milliers de litres d’eau potable en bouteilles en plastique!

Après le massacre de 26 écoliers en décembre 2012 à Newton dans le Connecticut, des dizaines de milliers de peluches ont afflué de toute l’Amérique, tous les enfants de la ville en ont reçus mais en attendant de se débarrasser du reste, Chris Kelsey un volontaire de la petite ville de Newton se souvient qu’il avait fallu louer un hangar où entreposer toutes les peluches.