Aïd tragique pour les enfants

Aïd tragique pour les enfants

La bêtise humaine a encore frappé. En deux lieux différents, à Bouira et à Oran, le même jour, en ce sinistre samedi 18 août 2018, des enfants hardis connaîtront des destins dramatiques. Les uns, cinq garçons fauchés par une mine antipersonnel, tragique signe de vie d’une bête terroriste, certes moribonde mais toujours aussi menaçante pour la sécurité nationale, et l’autre, une fillette d’à peine huit ans, dont l’assassinat cauchemardesque nous rappellera brutalement que ce nouveau fléau qui a traumatisé l’opinion publique ces dernières années n’est malheureusement pas un fait isolé. Ni dans le temps, ni dans l’espace. Apparu de manière surprenante depuis trois à quatre ans, ce phénomène de kidnapping et de violence extrême qui cible les enfants n’a jamais été totalement éradiqué, en dépit de fortes mesures prises par les pouvoirs publics et les larges campagnes de sensibilisation initiées par le gouvernement, les médias ou la société civile.

Bien au contraire, ce cancer qui ravage la société algérienne tend à se métastaser de manière préoccupante, avec, régulièrement, son lot de victimes innocentes et des parents traumatisés à jamais. Plus que jamais, le «débat qu’il faut» est violemment projeté au sein de l’opinion, en particulier parmi les victimes : à cette forme de crime et de violence extrême et inhumaine, ne faudrait-il pas brandir l’arme absolue et certainement la plus efficace qui soit, la peine capitale ? Au-delà des discours «poétiques» sur les droits de l’Homme, l’on ne peut que plaider pour cette solution extrême. Son effet dissuasif sera de nature à sauver des vies humaines, au détriment, certes, des «droits» de ces sinistres criminels.

K. A.