Aïd el Kebir : un moment de joie, de piété et de civisme

Aïd el Kebir : un moment de joie, de piété et de civisme

Dans son journal de 8 heures, dimanche, la chaine 3 de la Radio Algérienne a tenu, une nouvelle fois, à pointer du doigt les habitudes prises par des Algériens peu respectueux de leur environnement et de la santé de leurs vis-à-vis, à se débarrasser des déchets générés par le sacrifice de leur mouton, le jour de l’Aïd, à même l’espace public.

« Nos quartiers ne sont pas beau à voir après l’opération de sacrifice des moutons », note la présentatrice ajoutant que d’aucuns ont pris l’habitude de laisser trainer « cornes, sabots et toison », jetés parfois dans les « réseaux d’assainissement », l’entreprise de collecte des ordures ménagères ne sachant plus « où donner de la tête ».

Le journaliste de la chaine rappelle qu’il s’agir là d’une situation qui a tendance à se reproduire, chaque année, lors de la célébration de cet important évènement religieux, lors lequel, dit-il, « des abats et autres restes de moutons sont jetés à même les rues (…) voire expulsés à travers les réseaux d’assainissement, après les abattages des bêtes sur les terrasses, les balcons ou bien à même la voie publique. « Nos quartiers, résume-t-il, deviennent des abattoirs à ciel ouvert ».

Celui-ci rappelle, d’autre part, que face à cette situation, l’entreprise de collecte des déchets envisage une nouvelle fois de renforcer ses moyens pour tenter d’y parer. L’un de ses représentants, Nacer Metidji, déclare souhaiter que les citoyens prennent des précautions pour ne pas obstruer le réseau d’évacuation des eaux usées et qu’ils fassent en sorte de déposer leurs déchets aux fins d’être enlevés par les services de la voirie lesquels, ajoute-il  envisagent d’organiser trois rotations pour débarrasser ces derniers.

L’auteur du reportage signale que les responsables de Netcom insistent pour que les citoyens fassent preuve de civisme, « en respectant les règle d’hygiène, pendant et après le sacrifice du mouton ».

Il faut préciser que de pareils comportements ne sont pas le lot des seuls résidents de la capitale, peu scrupuleux de la santé et de la quiétude de leurs concitoyens. Ils peuvent être observés, chaque année, dans pratiquement la plupart des autres localités du pays.

La chaine 3  rappelle, ainsi, que les services de nettoiement mènent le « même combat » dans la wilaya d’Ain Defla  à travers une campagne de sensibilisation visant à prévenir les dépassements asociaux de certains chefs de famille observés, chaque fois, lors de la célébration de l’Aïd el Kebir.

Dans cette wilaya, ceux-ci appellent notamment les familles à éviter de jeter leurs abats dans les conduits d’assainissement, risquant par leurs actes de provoquer des débordements d’eaux usées lorsque ceux-ci se trouvent inopinément bouchés.

La correspondante de la Radio signale, par ailleurs, que l’Office national de l’assainissement tient à informer que les déchets des bêtes sacrifiées jetés dans ces canalisations sont susceptibles de « nuire au bon fonctionnement des stations d’épuration ».