Aïd El Adha: Les prix du mouton à moins de 50.000 dinars

Aïd El Adha: Les prix du mouton à moins de 50.000 dinars

La vente de moutons pour la célébration de l’Aïd El Adha a commencé à travers plusieurs wilayas du pays, en particulier dans les grands centres urbains.

Car dans les villages et campagnes, les achats se font sur place, sans grands déplacements. Cette année, le ministère de l’Agriculture, après une réunion avec les directeurs de structures, a décidé de la mise en place de 23 sites de vente directe de moutons repartis dans huit wilayas (Alger, Blida, Oran, Tizi Ouzou, Constantine, Tipasa, Annaba et Boumerdès).

Les sites de vente choisis par l’Etat sont généralement des fermes pilotes, des coopératives agricoles ou des terrains dépendant des communes ou d’une société étatique, comme Latraco de Birtouta, alors que les sites informels sont les plus nombreux, et drainent des milliers d’acheteurs. Mais, pour le moment, les clients ne sont pas nombreux, même si la vente a commencé au niveau de nombreux sites, officiels ou informels, notamment dans les grandes villes du pays.

Les prix sont cette année en deçà de la moyenne par rapport à l’année dernière, selon des acheteurs et des éleveurs. La moyenne est entre 25.000 à 50.000 DA pour un mouton. Des éleveurs interrogés sur les prix du mouton, ont souligné la hausse cette année des aliments du bétail, qui avantage une baisse des prix conjoncturelle. Ils sont installés dans les marchés de vente de moutons près des villes de Blida et Boufarik, qui draine l’essentiel des éleveurs de bétail du centre du pays avec son marché hebdomadaire de bestiaux. Selon certains revendeurs, les prix ont même baissé de 5.000 DA à moins de deux semaines de l’Aïd el Adha.

Ce léger repli serait dû, selon des chevillards, à la hausse des prix de l’aliment du bétail, de l’offre et de la baisse de la demande par rapport à l’année dernière. Mais, des spécialistes estiment que la modeste demande actuelle est à lier avec les vacances d’été, et la tendance à la reprise de la hausse devrait être observée vers la dernière semaine avant l’Aïd el adha. Un phénomène inverse par rapport à ces dernières années, où la fête du sacrifice du mouton intervenait au mois de septembre, après les vacances d’été.

En plus, il y a les dépenses de la rentrée scolaire qui pèsent dans la balance pour de nombreux ménages qui ont plusieurs enfants scolarisés. La nouveauté cette année en matière de vente de mouton est l’interdiction faite aux revendeurs de le faire dans les rues des grandes villes et centres urbains, mais dans des entrepôts ou des garages. Le ton étant donné pour éviter les nuisances induites par la vente de mouton en pleines rues dans les villes du pays. A Alger, une instruction de la wilaya interdit même la vente de mouton dans le périmètre urbain, et fait obligation aux éleveurs de louer des dépôts et des locaux. Pour obtenir l’autorisation de vente de cheptel dans ces dépôts, les éleveurs doivent en outre prouver leur appartenance à cette filière, en fournissant divers documents outre l’extrait du certificat de santé du cheptel destiné à la vente.

Mais, l’essentiel des marchés de moutons pour l’Aïd El Adha est ailleurs, dans ces villes réputées pour la qualité de leurs élevages, notamment à Djelfa, Ouled Djellal, Ain Oussera, Sidi Aissa pour le centre du pays, à Laghouat même, ou à Mecheria, El Bayadh ou Naama pour l’ouest, et à Sétif, Bordj Bou Arreridj et Ain Oulmène pour les régions est du pays. Non seulement les prix des ‘’bêtes» sont très abordables, dans la fourchette de 40.000 dinars pour un vrai bélier vendu ailleurs dans les grandes villes jusqu’à 75.000 dinars, mais il y a surtout la qualité de la viande et la bonne santé du mouton, qui se nourrit dans les pâturages et non aux aliments industriels. Les bonnes affaires sont dans ces régions, le seul problème est de se déplacer, même si une virée dans ces contrées vaut le détour, ne serait-ce que pour déguster un bon thé et manger d’excellentes grillades de mouton. Avant l’Aïd.