Aïd el-Adha 2023 : vers l’ouverture précoce des points de vente de moutons pour casser les prix

Aïd el-Adha 2023 : vers l’ouverture précoce des points de vente de moutons pour casser les prix

L’Aïd El-Adha approche à grands pas. Mais cette année, Les Algériens redoutent une flambée des prix des moutons, après une période de sécheresse intense. Cette situation pourrait priver même les classes moyennes de la possibilité d’accomplir le rite sacré.

Face à cette situation, l’Union Nationale des Paysans Algériens (UNPA) cherche des solutions pour rendre le sacrifice de l’Aïd accessible à tous, en proposant des alternatives aux pouvoirs publics.

La vente précoce, une solution pour faire baisser le prix des moutons cette année ?

Le manque de pluie et la hausse des prix des aliments pour bétail pourraient inciter les éleveurs à commencer à vendre leurs moutons dans quelques jours, soit un mois et demi avant l’Aïd. Cette solution leur permettrait d’éviter les problèmes d’alimentation pour leur cheptel et d’éviter de perdre des bêtes, mais pas que. Ce plan arrangerait également le consommateur, car il entrainerait subséquemment une baisse des prix des moutons avant la célébration sacrée.

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Le secrétaire général de l’UNPA, Abdellatif Dilmi, a déclaré au média arabophone ElChourouk que l’union cherche des solutions pour rendre abordables les moutons sacrificiels de l’Aïd. Cette dernière a ainsi proposé de nouvelles mesures pour le marché des moutons pour l’année 2023 lors d’une réunion avec le ministère de l’Agriculture.

L’objectif est de permettre aux citoyens d’acheter des moutons à des prix raisonnables en ouvrant les points de vente 30 à 40 jours avant l’Aïd. Cette mesure permettrait de donner aux acheteurs potentiels le choix et de limiter l’influence des spéculateurs.

Spéculation, hausse des prix des aliments du bétail… Quelle finalité pour le marché des moutons en 2023 ?

Pour Dilmi, l’ouverture des points de vente permettrait de fermer la porte aux spéculateurs. Ces derniers achètent les betes à l’avance à prix cassé pour les revendre à des prix exorbitants (jusqu’à 20 000 DA de bénéfices) par la suite. Selon lui, cette pratique nuit au consommateur qui ne peut plus se permettre de mouton à des prix aussi élevés.

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Le directeur de l’UNPA a par ailleurs exprimé son inquiétude face à la hausse des prix des aliments pour bétail. En effet, les éleveurs se trouvent face à une situation difficile avec l’augmentation des prix du son de blé et de l’orge. Alors que le prix d’un quintal de son est passé à 4 000 DA, l’orge, lui, tourne autour des 6 000 DA/q.