Dernière destination pressentie pour la fille terrible de l’ancien dictateur libyen : le royaume de Jordanie.
Aïcha Kadhafi pourrait se réfugier en Jordanie.
Le feuilleron Aïcha Kadhafi n’est pas encore fini. On la donnait partante pour le Kurdistan, Cuba, le Venezuela, puis l’Afrique du sud, voire même en Israël, voilà qu’on parle de son départ en Jordanie. L’information est donc à prendre avec des pincettes.
La fille de l’ancien « guide » libyen, Aïcha Kadhafi, pourrait obtenir l’asile politique dans le Royaume hachémite de Jordanie, ont annoncé vendredi des médias jordaniens, cités par l’agence Ria Novosti. Le Royaume hachémite de Jordanie, qui héberge depuis plusieurs années Raghad, fille aînée de l’ancien président irakien Saddam Hussein, est prêt à accorder, pour des « raisons humanitaires », l’asile politique à la fille de l’ex-leader leader libyen Mouammar Kadhafi, rapportent des medias.
Selon les mêmes sources, Aïcha Kadhafi a à plusieurs reprises contacté les autorités jordaniennes « au plus haut niveau » afin d’obtenir l’autorisation de séjourner de façon permanente dans le Royaume.
Toutefois, précisent les médias, la Jordanie est prête accueillir Aïcha que si elle n’est pas accusée de crimes de guerre par le Tribunal pénal international et que si les nouvelles autorités libyennes ne revendiquent pas son extradition pour la juger. Ce qui risque d’être difficile à assurer quand on se rappelle que l’exilée d’Alger a longtemps harrangué les foules à Tripoli pour s’opposer aux rebelles du CNT pendant la guerre civile il y a une année. Les sources jordaniennes n’ont pas évoqué le sort des autres membres de la famille également réfugiés en Algérie. Enfin, il faut convenir qu’après la reprise des relations entre Alger et Tripoli, les hôtes algériens ne verraient pas d’un mauvais oeil le départ des trop encombrants Kadhafi. Cela ne fera qu’encourager les relations entre les deux pays.
Le 29 août, la femme de Mouammar Kadhafi, Safia, sa fille, Aïcha, ses fils, Hannibal et Mohammed, accompagnés de leurs enfants, ont franchi la frontière algérienne à bord de plusieurs véhicules tout-terrain pour y trouver asile, après la prise de Tripoli par les forces du Conseil national de Transition (CNT). L’Algérie qui les a accueillis dans un cadre « strictement humanitaire » a rejeté toutes les demandes d’extradition émises par les nouvelles autorités libyennes.
Récemment, le président irakien Jalal Talabani a annoncé qu’il étudiait les possibilités d’accueillir la veuve et la fille de l’ancien leader libyen dans le Kursdistan irakien, en guise de « reconnaissance pour le soutien apporté aux Kurdes par Mouammar Kadhafi » tué le 20 octobre 2011 après 42 ans de règne autoritaire sur les Libyens.
Sofiane Ayache/agences