Une partie des membres de la famille Kadhafi a quitté définitivement le territoire algérien à destination de Mascate (Oman), comme l’ont révélé la semaine dernière l’ambassadeur d’Algérie à Tripoli, puis le ministre libyen des affaires étrangères en marge du sommet de la Ligue arabe et confirmé par le ministère algérien des affaires étrangères.
Ce qui est donc sûr, c’est que Aicha Kadhafi est restée en Algérie, puisque le quotidien An Nahar rapporte dans son édition de lundi les détails d’un incident dont se serait rendu “coupable” Aicha Kadhafi.
Selon ce journal, qui a épisodiquement livré des informations confidentielles sur le séjour en Algérie des membres de la famille du guide déchu, la fille de ce dernier a mis le feu à la résidence d’Etat mise à la disposition de la famille à Djanet, dans le sud est algérien.
An Nahar, citant des « sources informées » ajoute que la fille de l’ex guide libyen se trouvait encore en territoire algérien jusqu’ à dimanche soir. A en croire ce journal, Aicha Kadhafi aurait refusé de quitter l’Algérie en compagnie de ses deux belles sœurs, les femmes de Mohamed et de Hannibal.
Aicha Kadhafi, ajoute An Nahar, est en proie à une dépression qui s’exprime par des crises de nerfs aigues qui l’ont déjà poussé par le passé à détruire des objets mobiliers de la résidence d’Etat mise à la disposition de la famille par la présidence de la République.
Selon An Nahar, la crise la plus violente de Aicha s’est manifestée il y a trois jours, la poussant à incendier la résidence d’Etat dont plusieurs chambres ont été touchées par les flammes. C’est le séjour qui a subi de nombreux dégâts, selon An Nahar qui parle de destruction de peintures et de tentures qui habillaient les murs de cette résidence de style mauresque.
Les membres de la garde républicaine chargés de la sécurité de la résidence auraient régulièrement fait les frais des accès de colère de Aicha Kadhafi. L’épouse d’Hannibal Kadhafi, la libanaise Héléne Skaf, souffrirait elle aussi d’une dépression qui la conduite à commettre des actes de violence comme la destruction d’objets immobiliers, la vandalisation du portrait du président Bouteflika…