La fille de l’ancien maître de Tripoli, dont le projet de renversement du nouveau pouvoir est la seule et unique préoccupation, ne s’accommode plus des conditions d’un asile humanitaire imposées par les autorités d’Alger.
Sa revanche sur les dirigeants du CNT ne s’exerce pas sans grands moyens financiers et une réelle liberté de ton. D’où son besoin de s’envoler vers le Venezuela, où l’asile politique n’a d’autres conditions que les capacités personnelles de disposer d’un journal en ligne et d’une télévision.
Deux médias à la portée de la fille de l’ancien ami de Chavez, le maître d’un pays où la famille de Kadhafi a également investi plusieurs milliards de dollars dans le secteur de l’énergie et des services.
Aïcha Kadhafi, la fille de l’ancien dictateur libyen, pourrait se réfugier non pas en Afrique du Sud, comme rapporté récemment par une célèbre publication française, mais au Venezuela.
Des sources évoquent avec insistance la fin de son séjour «humanitaire» en Algérie, en compagnie de sa mère Safia et de ses deux frères, en plus de la progéniture de ces derniers. Ces sources estiment que sa volonté de changer de pays d’asile n’est nullement due à des pressions des autorités algériennes, pourtant fortement gênées par ses déclarations et ses rares sorties médiatiques.
Ces appels à la résistance contre le CNT de Tripoli ont mis Alger dans l’embarras, d’autant que Bouteflika s’apprêtait à recevoir une délégation de haut niveau du nouveau régime libyen, après les deux rencontres de Doha. Des informations parlent d’une visite programmée à la fin de la semaine prochaine.
Cependant, selon des sources libyennes rapportées par des médias locaux, le CNT aurait exigé que l’ouverture de nouvelles relations de coopération bilatérales entre Alger et Tripoli passerait par la promesse ferme que l’Algérie n’abriterait aucune opposition politique au nouveau pouvoir libyen. Une exigence qui paraissait toute simple pour l’Algérie, car Bouteflika savait que la fille de Kadhafi, dès la fin de sa période de maternité, allait prendre l’étendard de la résistance, mais non pas en territoire algérien.
Aïcha Kadhafi semble vouloir s’installer à Caracas, la capitale vénézuélienne, où son père avait noué de solides liens avec le président Chavez. Ce dernier avait annoncé à plusieurs reprises qu’il était prêt à recevoir la famille Kadhafi en lui donnant toutes les garanties de déplacement et de maintien d’une vie familiale et politique.
La famille de Kadhafi a également investi plusieurs milliards de dollars dans ce pays dans le secteur de l’énergie et des services, de même qu’elle a mis ses portefeuilles bancaires dans ce pays, afin d’échapper à toute opération occidentale de gel des capitaux.
Nos sources affirment également que l’avocate de Saddam Hussein s’apprête à lancer une chaîne de télévision basée à Caracas, consacrée uniquement à la lutte contre le nouveau régime libyen et ses alliés occidentaux. Elle aurait déjà acheté tout le matériel nécessaire et obtenu les autorisations officielles pour d’éventuelles diffusions.
C’est cette proximité, séjour et militantisme, qui semble avoir fait pencher la balance pour le pays de Chavez, connu pour son discours antiaméricain. De plus, Pretoria ne voulait pas s’accommoder d’une opposition politique présente sur son territoire, alors qu’elle ambitionne de jouer le rôle de leader diplomatique et de médiateur dans les conflits se déroulant sur le continent africain. Si aucune date n’a été avancée quant au moment du départ de la smala de Kaddafi, ces sources estiment qu’il pourrait avoir lieu avant la fin de cette année.
H. R