Aïcha El Istiklal, fille de Moufdi Zakaria, s’éteint dans la dignité de l’Histoire

Aïcha El Istiklal, fille de Moufdi Zakaria, s’éteint dans la dignité de l’Histoire

L’Algérie a perdu l’une de ses figures symboliques de la mémoire nationale. Aïcha El Istiklal, fille du célèbre poète de la Révolution algérienne Moufdi Zakaria et veuve du martyr Dr Ibrahim Tershin, est décédée ce mardi, rejoignant ainsi les martyrs et les artisans de l’indépendance dans l’au-delà. Une perte qui résonne profondément dans les cœurs des Algériens.

Un héritage lourd de mémoire

Connue pour sa discrétion mais aussi pour la noblesse de son héritage, Aïcha El Istiklal portait, à travers son nom et son parcours, deux piliers majeurs de l’histoire contemporaine algérienne. Fille du poète de la liberté, Moufdi Zakaria – auteur de l’hymne national “Kassaman” – elle a également partagé sa vie avec le docteur Ibrahim Tershin, figure emblématique de la guerre de libération nationale, tombé en martyr.

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Sa vie était empreinte de l’esprit révolutionnaire, de la dignité et du combat pour une Algérie libre, valeurs qu’elle a incarnées avec humilité et fierté tout au long de son existence.

Hommage officiel du ministre des Moudjahidine

À l’annonce de son décès, les ministre des Moudjahidine et des Ayants-droit, Laïd Rebiga, a adressé un message de condoléances émouvant à la famille de la défunte. Il y exprime sa tristesse face à la perte d’une femme dont les racines familiales plongent au cœur même de l’histoire de l’Algérie combattante.

 « Avec des cœurs soumis à la volonté divine et des âmes satisfaites de Son décret, j’ai appris le décès de la défunte Aïcha El Istiklal, fille du poète de la Révolution Mufdi Zakaria et épouse du martyr emblématique Dr Ibrahim Tershin. Qu’Allah leur accorde Sa miséricorde et les comble de Sa lumière », a écrit le ministre.

Et d’ajouter :

 « Face à cette lourde épreuve, je présente à sa noble famille mes plus sincères condoléances et mes profonds sentiments de compassion, implorant le Tout-Puissant de l’accueillir en Son vaste Paradis et de combler ses proches de patience et de réconfort. »

Une mémoire à préserver

La disparition de Aïcha El Istiklal est bien plus qu’un deuil familial. Elle symbolise une page qui se tourne dans l’histoire vivante de la Révolution algérienne.

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Son prénom, « El Istiklal » (l’indépendance), en disait long sur le destin exceptionnel qui l’entourait. Sa mémoire restera ancrée dans la conscience collective d’un peuple qui n’oublie pas celles et ceux qui ont porté la flamme de la liberté.

Que Dieu accorde à la défunte Sa miséricorde infinie.