Ahnif (Bouira),A la recherche de développement…

Ahnif (Bouira),A la recherche de développement…

Potentialités économiques non exploitées, absence d’investisseurs, taux de chômage frôlant les 40% sont autant de caractéristiques marquantes de la situation sociale et économique de la commune d’Ahnif.

Ce petit bout de village que l’on aperçoit sur la route vers M’chedellah, refuse d’être classé comme un «lieudit». «Et pourtant, ce ne sont pas les potentialités économiques qui manquent», estime le P/APC, Soum Mohamed Salah, selon lequel les deux mines, dont une de plâtre, devraient attirer des investisseurs.

La durée de vie de ces deux mines dépasserait les 140 ans, selon une étude des services des mines et de l’énergie de la wilaya de Bouira. Pour attirer les investisseurs, la commune a dégagé un important portefeuille foncier d’une superficie de plus de 14 hectares cessibles, auxquels vont prochainement s’ajouter 20 autres hectares supplémentaires. Pour le moment, la commune, selon son premier responsable, est «à la recherche d’investisseurs» pour relancer l’activité économique locale, et créer de l’emploi.

S’agissant de l’activité économique développée au niveau d’Ahnif, l’agriculture et, à un degré moindre, les services, occupent le quotidien des habitants de la commune. Mais l’activité principale est l’agriculture, avec comme grandes spécialités la céréaliculture et l’oléiculture ainsi que l’élevage bovin et ovin. L’oléiculture occupe 45% des 3 688 hectares de SAU de la commune, le reste de la superficie agricole étant consacré à diverses cultures. Les 700 hectares d’oliveraies ont ainsi produit près de 2 100 quintaux en 2011. Les céréales s’adjugent la seconde place avec 350 hectares emblavés ayant permis d’engranger 5 500 quintaux en 2010, soit un rendement moyen de 20 quintaux à l’hectare.

LG Algérie

L’élevage est également une activité très développée à Ahnif pratiqué avec un patrimoine de près de 700 têtes entre bovins et ovins. Globalement, le secteur agricole compte près de 1 500 agriculteurs.

Les métiers du terroir sont, en revanche, une activité de plus en plus pratiquée dans la commune où «le retour aux sources» est perçu comme une issue au manque d’opportunités d’emplois dans la région. La poterie et les métiers d’artisanat, dont les produits sont exposés à Ighrem, sont ainsi, pour de nombreux habitants, une source de revenus et, surtout, une manière de combattre le chômage chronique qui sévit dans cette commune. Ahnif aurait été appelé ainsi par des érudits musulmans de rite hanifite, de passage au village. Les autres sources soutiennent en revanche la thèse d’un nom dérivant du berbère signifiant la disette faisant référence à la piètre récolte agricole récurrente de sa terre, travaillée ou abandonnée.

R. L. / APS