Ahmed Ouyahia «L’époque de la dictée du FMI est révolue»

Ahmed Ouyahia «L’époque de la dictée du FMI est révolue»

Ouyahia.JPGUne Algérie qui a, aujourd’hui, besoin de préserver son unité nationale, sa stabilité et sa sécurité

C’est devant une assistance dépassant largement les 3 000 personnes, que le secrétaire général du RND, Ahmed Ouyahia, a tenu son meeting à la nouvelle ville Ali-Mendjeli à Constantine.

D’emblée, le leader du RND pose un sérieux problème identitaire quand il s’interroge sur la disparition de l’habit traditionnel de la femme algérienne, le haïk et la m’laïa. Pour lui il s’agit de l’image et de l’identité de la société et des ancêtres de l’Algérie.

Une Algérie, dira-t-il qui a, aujourd’hui, besoin de préserver son unité nationale, sa stabilité et sa sécurité pour garantir le processus de développement. Tout en abordant les bouleversements et l’insécurité dans certains pays arabes, dont la Libye et les pays d’Afrique, le Mali notamment, Ahmed Ouyahia mettra en garde certains perturbateurs qui visent à instaurer un climat de confusion et de discorde dans le pays. Pour lui, l’Algérie, qui revient de très loin après 20 ans de lutte contre la horde sauvage, a su gérer la crise en s’adaptant à la loi de la Rahma, la Concorde civile et la Réconciliation nationale. Au passage il ne manquera pas de rendre une nouvelle fois hommage aux services de sécurité tous corps confondus, non sans avoir lancé un appel à sauvegarder l’intégrité du pays en barrant la route devant les mouvances de la «fitna», les wahhabites et salafistes. Pour le chef d’un parti né en pleine tragédie nationale, l’Algérie est visée beaucoup plus durant cette période qui a endeuillé le peuple. Aujourd’hui, a-t-il souligné, certains appellent à une démocratie importée avant de s’interroger pourquoi cette démocratie n’est-elle pas destinée à la Somalie dont le peuple est en train de mourir de faim? A la Palestine qui lutte pour son indépendance et sa liberté et si ce n’était pas l’odeur du pétrole, qui motive l’Occident à vouloir barrer le chemin au développement dans le pays? Pour conclure ce chapitre, Ahmed Ouyahia dira que la Révolution pour la démocratie et la liberté, l’Algérie l’a fêtée le 19 mars 1962. Dans son discours, Ahmed Ouyahia incite les Algériens à garder la tête haute car, affirme-t-il l’Algérie ne doit rien à personne après s’être acquittée de sa dette et le temps de la mainmise du FMI est révolu. En dressant un tableau de son bilan durant les cinq dernières années, il insiste sur l’émergence de l’économie du pays. Dans ce contexte, a-t-il indiqué, le temps est venu pour que Constantine se convertisse en une wilaya économique, faisant de la nouvelle-ville qui a toujours eu la part du lion dans la réalisation des projets, l’épicentre de cette donne. Il annoncera la réalisation de 70.000 logements, la création de deux nouvelles zones industrielles, des centres hospitaliers et 40 000 places pédagogiques universitaires.

Dénonçant les procédures latentes et la bureaucratie, quand il s’agit de la réalisation des projets, Ahmed Ouyahia prone une politique de décentralisation. Abordant les prochaines élections législatives, Ahmed Ouyahia estime qu’elles sont les plus importantes invitant le peuple algérien à aller voter en masse et surtout de ne pas surestimer certains slogans opportunistes.