Bref, mais direct dans l’estomac ! Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, n’a pas été loquace ce mercredi 2 février 2011 au sortir de la séance de clôture de la session d’automne du Parlement, tenue à Alger.
Interrogé par un journaliste téméraire sur les informations publiées dans certains organes de presse faisant étant de limogeage, Ahmed Ouyahia a répliqué par une formule dont on ne sait s’il faut l’attribuer aux grands chefs, aux cuisiniers, aux maraichers ou aux vendeurs de fruits et légumes.
« Il faut faire la différence entre les lentilles et les haricots secs », a répondu Ahmed Ouyahia au journaliste avant de prendre congé de cet énergumène qui a osé lui poser la question qui fâche.
Cette phrase prononcée publiquement par le Premier ministre après presque un mois et demi de silence, son dernier discours remonte au 22 décembre 2010, appelle à quelques réflexions.
Contrairement aux rumeurs, Ahmed Ouyahia ne s’est pas suicidé, il n’a pas rédigé sa démission et il n’a pas été limogé par le président Bouteflika dont on ignore, au passage, la science en matière de petites et grosses légumes.
Contrairement à certains journalistes qui pensent et parfois écrivent qu’Ahmed Benbitour, Youcef Yousfi ou Cherif Rahmani sont déjà nommés ou en passe d’être nommés Premier ministre, Ahmed Ouyahia lui sait faire la différence entre les lentilles et les haricots secs.
Contrairement aux rumeurs distillées dans les bars d’Alger entre 10 heures du matin et 22 heures, le Premier ministre n’a pas encore fait ses valises, ni ses sacs ni ses cartons. Il n’a pas non plus pris la fuite à Londres ou à Djeddah comme le laissent croire les commentaires perfides publiés sur Facebook.
Contrairement aux idées reçues, Ahmed Ouyahia mange des lentilles et des haricots secs, ou du moins, il en mangé. A preuve, en fin connaisseur, il sait faire la différence entre les deux.
Sinon, à part ça ? A part ça, l’Algérie n’est ni la Tunisie, ni l’Egypte. Tout va bien en Algérie.
