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Pour le patron du RND, la candidature de Bouteflika est définitivement actée: «Vous doutez encore de la candidature du président Bouteflika?»
Le secrétaire général du RND, Ahmed Ouyahia, a déclaré lors de sa conférence de presse animée à l’issue de la 6ème session ordinaire de son conseil national, qu’il appartenait «sans complexe à un camp politique qui considère la candidature de Bouteflika comme le meilleur choix». En réponse à une question sur sa propre ambition présidentielle, il indiquera: «Pour vous dire simplement, je ne suis pas un professionnel de la politique. J’étais dans un métier où beaucoup de cadres voudraient y être pour terminer leur carrière. J’étais ambassadeur. Des responsables de l’État m’ont fait appel pour servir mon pays. Je sais que j’ai empêché certains de dormir. C’est leur affaire. Je suis tranquille, car le président de la République m’a honoré en me permettant de continuer à servir le pays. Cela me suffit et m’occupe.» Il a soutenu, dans ce contexte, que «l’opposition est libre de s’exprimer à ce sujet».
La candidature du président est actée

Interrogé sur l’état de santé du président, il répond: «Le problème de l’opposition avec le chef de l’Etat ne date pas d’aujourd’hui», faisant observer que «le peuple a toujours soutenu le président lors des précédents mandats». Pour le patron du RND, la candidature de Bouteflika est définitivement actée: «Vous doutez encore de la candidature du président Bouteflika? Nous avons encore 34 jours avant la clôture du dépôt des dossiers de candidature. Ma conviction est que Bouteflika sera candidat (…) je ne parle pas au nom de Bouteflika, il va envoyer sa lettre aux Algériens, sans doute…», a-t-il appuyé. Il a précisé que comme en 2014 «le président n’animera pas la campagne électorale en raison de son état de santé», soutenant que «si c’était pour le premier mandat, le peuple aurait besoin de connaître Bouteflika, mais aujourd’hui le peuple connaît parfaitement le président et a déjà voté pour lui en 2014 dans les mêmes conditions».
En outre, le secrétaire général du RND, est convaincu que «le président Abdelaziz Bouteflika se représentera à la présidentielle du 18 avril prochain: «à 99%, le président Bouteflika sera candidat à la présidentielle», a-t-il déclaré. Il a en revanche affirmé qu’il ne sera pas dans le directoire de campagne: «Je suis occupé par la gestion du gouvernement. Je ne suis pas inscrit sur la liste des candidats au poste de directeur de campagne», a-t-il dit.
Il a ajouté que Bouteflika «annoncera sa candidature à travers une lettre aux Algériens…».
La transparence du scrutin garantie
La rencontre des partis de l’Alliance présidentielle, prévue au siège du FLN, annonce, le début de l’élargissement du cercle des partisans de Bouteflika, a-t-il annoncé. De l’avis de Ouyahia «la transparence de la prochaine élection présidentielle sera garantie par un mécanisme de contrôle et de surveillance interne et la présence des observateurs internationaux». Sur un autre registre, le secrétaire général du RND a nié l’existence d’une quelconque crise politique en Algérie: «Le respect du calendrier électoral en est une preuve.» «Nous avons besoin d’un débat et de consensus sur toutes autres questions, économiques et sociales, notamment concernant les subventions…», a-t-il affirmé.
De nouvelles conditions de candidature s’imposent
Au sujet de candidats loufoques, il a estimé que «les images du grand nombre de postulants à la candidature à la prochaine élection présidentielle, venus retirer les formulaires de souscription de signatures, et relayées par les médias et les réseaux sociaux, «étaient affligeantes». «La majorité de ces candidats burlesques, est venue pour rire», a-t-il déploré. Il a précisé que «le nombre élevé de ces postulants et leurs profils nécessitent la mise en place de nouvelles conditions de candidature au poste de président de la République». Il a regretté, «le rôle de certains médias qui ont contribué à amplifier ce phénomène». Il a plaidé pour une révision du Code électoral.
Le recours à la rue empêché
A propos de la campagne de boycott actif que compte mener l’opposition, il a averti que «les autorités empêcheront l’opposition d’investir la rue pour faire campagne en faveur du boycott». «Le gouvernement a prouvé qu’il maîtrisait la rue. On ne les laissera pas semer le chaos», a-t-il indiqué. «L’Etat a prouvé à plusieurs reprises sa capacité à contrôler la situation», a-t-il appuyé. Il a conseillé à l’opposition «de demander des autorisations auprès de l’administration pour tenir des rassemblements dans les salles». Interrogé sur la rencontre entre Abderrezak Makri et Saïd Bouteflika, Ahmed Ouyahia a soutenu que «cela prouve que la présidence de la République est ouverte aux Algériens».
Des médias encouragent la «harga»
Répondant à une question sur le phénomène de la «harga», il a rétorqué: «C’est un sujet certes dramatique, mais qui n’est pas spécifique à l’Algérie, soulignant que 90% des jeunes qui réussissent à traverser la Méditerranée, travaillent dans des champs de tomates et d’oranges, alors que plusieurs secteurs en Algérie ne trouvent pas de main-d’oeuvre.» Il a accusé «cinq à six centres spécialisés activant sur la Toile, qui font la promotion de l’émigration clandestine, croyant ainsi nuire à l’Algérie». Il a fait savoir qu’ «il y avait de basses manoeuvres politiques visant l’Algérie, en faisant des candidats à la «harga» leur fonds de commerce». Il a regretté qu’ «un opérateur de téléphonie mobile algérien ait commercialisé une puce sous l’intitulé: Harba »…».
19 partis soutiennent le président Bouteflika
Le groupe des partis de la «continuité pour la stabilité et les réformes (15+4)» a réitéré, hier, son appel au président de la République, Abdelaziz Bouteflika pour se porter candidat à la présidentielle. Lors d’une rencontre de concertation à laquelle ont pris part des présidents et représentants de partis politiques membres de ce groupe, supervisé par le SG du parti de l’Alliance nationale républicaine (ANR), Belkacem Sahli, en sa qualité de coordonnateur du groupe, avec le président du parti El Karama, Mohamed Benhamou, le groupe a appelé Abdelaziz Bouteflika à «se porter candidat en vue de poursuivre les réformes dans tous les domaines». Dans ce cadre, Sahli a affirmé que le groupe, qui compte 2000 élus locaux et 25 députés parlementaires, était prêt, en coordination avec tous les acteurs, à «mobiliser ses bases militantes à l’effet de faire réussir la première étape préparatoire à la prochaine échéance électorale, notamment en ce qui concerne la collecte des signatures et les propositions susceptibles d’enrichir le programme électoral du candidat qui sera soutenu officiellement par le groupe».