Sous sa casquette de secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), Ahmed Ouyahia a présidé, hier, à la mutuelle des matériaux de construction à Zéralda, l’ouverture des travaux de la conférence nationale des militantes du parti. Après avoir lu son discours, le chef du parti a animé une conférence de presse pour répondre aux questions des journalistes sur l’actualité du pays.
La crise à l’APN, la 30ème commémoration des évènements tragiques du 5 Octobre 1988, la crise économique et le fameux livre de Bernard Bajolet, qui a fait couler beaucoup d’ancre, sont des sujets qui ont été abordés lors de cette rencontre. Très connu pour son parler en clair-obscur, Ahmed Ouyahia n’a pas hésité à répondre à toutes les questions posées par les journalistes. Avant de passer aux questions-réponses, Ahmed Ouyahia a, d’emblée, salué les femmes responsables qui ont organisé cette conférence nationale de formation et d’orientation des militantes de son parti ; « La femme algérienne a toujours été en première ligne dans tous les combats pour l’Algérie.»
Ensuite, Ouyahia a saisi l’occasion pour rendre hommage aux victimes des émeutes d’octobre 1988. Dans ce contexte, il a précisé que : « les évènements d’octobre 1988 ont plongé l’Algérie dans l’anarchie, puis l’instabilité et ensuite le terrorisme. Les jeunes martyrs de ces évènements ont été victimes d’une manœuvre politicienne », a-t-il estimé dans son discours. Pour ce qui est de la crise économique qui a paralysé l’Algérie depuis la chute dramatique du prix du baril en 2014, le chef de l’exécutif s’est montré rassurant en disant : « grâce à la sagesse du Président Bouteflika, l’état a mobilisé des ressources financières par un recours temporaire à l’emprunt interne, assurant ainsi la poursuite du processus de développement économique et social, en même temps que l’inflation demeure maitrisée. Le meilleur exemple du bien fondé de cette démarche présidentielle vient d’être donné par le projet de loi de finances pour 2019 qui se distingue par l’augmentation des transferts sociaux ainsi que par l’absence de toute nouvelle taxe ou impôt.»
Dans cette optique, le Premier ministre a précisé que : «la loi de finances 2019, ne connaîtra aucune hausse sur la TVA, alors que les dépenses de l’état et les transferts sociaux seront plus importants », a-t-il dit. Lors de la conférence de presse, il a mis en exergue les efforts consentis par le gouvernement indiquant que : « 99% des 1000 milliards de dollars sont partis pour le développement. »
B.M. Wali