Ahmed BETATACHE à l’université d’été du FFS à souk El-Tenine (Béjaïa) “La construction du consensus national passe par la construction d’un État de droit”

Ahmed BETATACHE à l’université d’été du FFS à souk El-Tenine (Béjaïa) “La construction du consensus national passe par la construction d’un État de droit”

“Redynamiser trois chantiers : la femme, la jeunesse et les mouvements sociaux et mettre en œuvre les recommandations du 5e congrès, à savoir la reconstruction d’un consensus national”.

Ce sont là les objectifs que s’est assigné le FFS, à travers son université d’été qui se tient depuis jeudi dernier, au camp de toile Anissa Tours, sis à Souk El-Tenine, dans la côte est de la wilaya de Béjaïa.

Devant un parterre de cadres du parti, dont des députés et quelque 300 militants venus d’une quarantaine de wilayas, le premier secrétaire, Ahmed Betatache, a tenu à déclarer que “la rencontre de cette année se déroule dans un contexte particulier marqué par une crise institutionnelle sans précédent, et une situation sécuritaire tendue au niveau des frontières. Ce qui est susceptible d’affaiblir davantage l’État et menacer la stabilité et l’unité nationales”.

Rappelant que la participation du FFS aux dernières législatives avait pour but de “remettre du mouvement dans le statu quo politique afin de faire face aux défis et parer aux menaces qui guettent le pays”, le premier secrétaire du FFS, comme pour rassurer sur la santé du plus vieux parti d’opposition malgré les quelques remous qu’il a connus ces derniers mois, a affirmé que “beaucoup de choses ont été accomplies à l’intérieur du parti”. La preuve ? Selon lui, “le dernier congrès tenu sous le slogan ‘pour la reconstruction du consensus national’ est considéré par les observateurs comme le congrès le mieux réussi”.

“Nous avons réussi, malgré toutes les difficultés, à insuffler une réelle dynamique chez nos militants et nous devons poursuivre cela à l’avenir”, a-t-il soutenu. S’agissant du choix porté par le parti sur les trois catégories de la société lors de cette rencontre nationale, à savoir : la jeunesse, les femmes, et les animateurs sociaux, l’orateur dira que “ce choix n’était pas fortuit mais une continuité dans des chantiers dont les travaux ont été entamés depuis trois ans sur recommandation de Hocine Aït Ahmed”.

Selon lui, les débats lors de cette université d’été “devront permettre la création d’une feuille de route sur l’organisation et le rôle de ces trois catégories de la société à l’intérieur du parti et au sein de la société”. “Le FFS compte sur vous pour porter son projet, puisque toute construction démocratique nécessite la présence d’une société civile forte”, lancera-t-il à l’adresse des militants. Avant d’ajouter que “la dynamique sociale que nous voulons créer a pour but la construction d’un avenir meilleur par tous les fils d’Algérie. Nous sommes convaincus que cet avenir ne peut se concrétiser qu’avec un consensus national réel. Un consensus qui ne s’articule pas autour de la rallonge de la vie du régime mais celui qui vise la construction d’une alternative démocratique qui garantira à notre peuple ses droits”, a-t-il ajouté.

Abordant la situation économique et sociale que vit le peuple algérien, M. Betatache dira qu’“au moment où des pans entiers de la société souffrent de pauvreté, de chômage de problèmes du logement, de santé et d’éducation, et au lieu que l’embellie financière profite au peuple, elle fait l’objet de détournements de la part de responsables censés protéger les biens de ce même peuple”. Pour l’orateur, “les derniers scandales de corruption ne sont que la partie visible de l’iceberg”. À ce titre, il rappellera que “le FFS a toujours dénoncé la corruption”, enchainant que “le FFS n’a pas attendu la justice Italienne ou celle d’Alger pour dénoncer la corruption”.

Selon lui, la solution à ce fléau passe nécessairement par l’instauration d’un État de droit et d’une justice indépendante.

“Le FFS considère que la construction du consensus national réel passe par la construction d’un État de droit. Un État où la justice est indépendante et qui peut émettre des jugements au nom du peuple algérien et non au nom de clans qui s’entredéchirent”, a-t-il asséné sous un tonnerre d’applaudissements.

En outre, l’orateur annoncera la tenue prochaine d’une conférence économique et sociale et durant laquelle des propositions seront formulées par le parti. Il rappellera, aussi, que “la célébration dans les semaines à venir, du cinquantième anniversaire de la naissance du parti sera une occasion pour expliquer les raisons de la création du FFS, rappeler les principes du parti et rendre hommage aux militants qui se sont sacrifiés pour le pays”.

H. K