Ahmed Ben Bella, premier président de l’Algérie, est mort (vidéo)

Ahmed Ben Bella, premier président de l’Algérie, est mort (vidéo)

Figure emblématique de l’indépendance, le premier président de l’Algérie indépendante de 1962 à 1965, Ahmed Ben Bella est décédé mercredi après-midi à son domicile familial à Alger. Il avait été admis à deux reprises, il y a plus d’un mois, à l’hôpital militaire d’Ain Naadja, après un malaise.

Il s’est éteint à l’âge de 95 ans, durant son sommeil, entouré par ses deux filles Mehdia et Noria, selon son biographe, Mohammed Benelhadj. Il souffrait notamment de problèmes respiratoires. Depuis 2007, il présidait depuis 2007 le Groupe des sages de l’Union africaine.

De parents marocains, Ben Bella est né le 25 décembre 1916 à Maghnia, dans le département (wilaya) de Tlemcen. Après des études secondaires à Tlemcen, il devient footballeur. Il joue ainsi durant la saison1939-1940 à l’Olympique de Marseille comme milieu de terrain.

Durant la Seconde Guerre mondiale, il combat dans l’armée française au sein du 5e régiment de tirailleurs marocains de la 2e division d’infanterie marocaine (2e DIM). Puis il participe aux campagnes de France et d’Allemagne au sein de la 1re armée du général de Lattre. Il fut d’ailleurs décoré de la Médaille Militaire par le général de Gaulle en avril 1944.

Chef historique du FLN

Mais, marqué par la répression sanglante des manifestations de Sétif, le 8 mai 1945, il adhère au Parti du peuple algérien. Responsable pour l’Oranie de l’Organisation spéciale (OS), bras armé du parti du Peuple algérien, il se distingue en organisant le hold-up de la poste de la capitale de cette région pour lui procurer des fonds. Il est arrêté en mai 1950. Condamné à sept ans de réclusion, Il s’évade en 1952 et se réfugie au Caire auprès d’Hocine Aït Ahmed et de Mohamed Khider avec qui il formera plus tard la délégation extérieure du FLN (Front de libération nationale).

Dans la capitale égyptienne, il se lie d’amitié avec le président Gamal Abdel Nasser, patron des «officiers libres», qui deviendra son mentor politique et apportera un soutien multiforme à sa demande au soulèvement algérien. En octobre 1956, son avion est intercepté par l’armée française au dessus d’Alger. Il est emprisonné en France jusqu’à la fin de la guerre d’Algérie, en 1962.

Renversé en 1965 par Boumediene

Il s’allie alors avec le chef d’Etat major de l’Armée de libération nationale (ALN), le colonel Houari Boumediene, et se fait élire, en 1963, premier président de la République algérienne indépendante, après avoir été désigné à cette fonction en septembre de l’année précédente. Mais deux ans après, le 19 juin 1965, il est renversé par un coup d’Etat militaire, arrêté et mis au secret sous haute surveillance de l’armée. En 1981, gracié et libéré par le successeur de Boumediene, Chadli Bendjedid, Ben Bella s’exile pour un temps à l’étranger et fonde le Mouvement pour la démocratie en Algérie (MDA) sans parvenir à mobiliser.

Altermondialiste

Rentré à Alger en septembre 1990, il se retire de la vie politique nationale et se consacre à des dossiers internationaux (Palestine, Irak) et rejoint les altermondialistes dans leur lutte contre «la mondialisation capitaliste». Ahmed Ben Bella va prôner la «réconciliation nationale» avec les islamistes algériens, en se réconciliant avec le président Abdelaziz Bouteflika, ancien bras droit de Boumediene.

Vidéo INA. La marche vers Alger

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