Ahlam Mostghanemi: « Da l’Ho a dit « oui » à la seule Algérie, il a dit « non » aux voleurs de pays et de rêves.. »

Ahlam Mostghanemi: « Da l’Ho a dit « oui » à la seule Algérie, il a dit « non » aux voleurs de pays et de rêves.. »

La romancière algérienne Ahlam Mostghanemi a posté, vendredi, sur sa page Facebook, au moment de l’enterrement de Hocine Aït Ahmed, dans son village, un vibrant hommage à l’homme qui a dit « oui » à la seule Algérie et qui a dis « non » au brigands de l’histoire, aux voleurs de pays et de rêve. En voici la traduction.

En ces instants de ce vendredi béni, la terre de la patrie accueille le dernier des aigles de l’Algérie. Da l’Hocine, comme on appelle les honorables en Kabylie, est revenu de son exil qui a duré une vie pour sa dernière demeure.



Aït Ahmed était un des fondateurs du Front de Libération, l’un des neuf qui ont déclenché la révolution contre le colonisateur en 1954. C’est l’homme qui n’a dit «oui » qu’à l’Algérie. Durant toute sa vie, il a dit «non » à tous les coupeurs (de la route) de l’histoire, à tous les despotes, à tous les voleurs de pays et de rêves du peuple.

Il a refusé des postes officiels à travers lesquels on tentait d’acheter sa conscience et de faire taire sa voix, il a gagné dans le cœur des Algériens le statut des héros éternels. Le fils de la majestueuse Kabylie, le révolutionnaire qui a été un don des montagnes du Djurdjura au pays, a conservé jusqu’à sa mort son titre : Da l’Hocine, « l’éternel opposant », vivant ou mort.