Sur ordre du juge d’instruction du Pôle national de lutte contre la cybercriminalité du tribunal près le tribunal Dar El-Beida, l’influenceuse sur les réseaux sociaux Ahlam Amouri a été placée sous contrôle judiciaire.
Selon le média arabophone « Ennahar », l’accusée fait face à de lourdes charges qui auraient pu lui valoir la détention provisoire. Les accusations portées contre elle au cours de l’enquête judiciaire comprennent la diffusion et la propagation de fausses nouvelles et la publication de contenus portant atteinte à l’intérêt national.
Selon la même source, les poursuites judiciaires contre Ahlam Amouri font suite à la republication d’une vidéo sur Facebook et Instagram, initialement publiée par sa « co-épouse » (première femme). Dans cette vidéo, cette dernière prétendait avoir une influence et des relations étendues avec les procureurs d’un tribunal de la capitale.
La vidéo a alerté le parquet du Pôle national de lutte contre la cybercriminalité, déclenchant l’ouverture d’une enquête. Ahlam Amouri a été convoquée au bureau du procureur pour être entendue dans le cadre d’un procès-verbal officiel. La même source a indiqué que la première épouse, auteure originale de la vidéo, avait également fait l’objet d’une enquête préalable.
Dans ce contexte, l’accusée Ahlam Amouri a été vue entrant au tribunal de Dar El-Beida tôt hier matin. Elle s’est rendue au bureau d’instruction pour signer les documents relatifs à son contrôle judiciaire, qui l’oblige à se présenter tous les 15 jours pour enregistrer sa présence jusqu’à la programmation de son procès.
L’influenceuse Wahida Guerroudj incarcérée pour maltraitance
Le 27 février dernier, L’influenceuse algérienne Wahida Guerroudj a été placée en détention à la prison de Koléa suite à la publication d’une vidéo controversée sur les réseaux sociaux. Dans cette séquence, elle apparaît en train d’humilier et de maltraiter un jeune homme retenu contre sa volonté, provoquant un tollé général parmi les internautes.
Face à la gravité des faits, les autorités algériennes ont rapidement réagi en procédant à son arrestation. L’influenceuse fait face à de multiples accusations, notamment pour détention illégale, humiliation, coups et mauvais traitements. Lors de sa comparution devant le tribunal de Chéraga, son procès a été reporté à une date ultérieure.
Cette affaire soulève des questions importantes sur l’éthique des réseaux sociaux et les limites de la liberté d’expression en ligne. Elle pourrait créer un précédent dans le traitement juridique des comportements abusifs sur les plateformes numériques en Algérie, tout en marquant probablement la fin de la carrière de l’influenceuse.
L’incident met en lumière la nécessité d’un encadrement plus strict des pratiques des influenceurs et de la protection des droits individuels à l’ère du numérique, où la violence verbale et psychologique peut rapidement prendre une ampleur considérable.