Le tribunal EL Harrach a rendu son verdict ce jeudi dans une affaire de « diffamation et atteinte à la vie privée » impliquant Ahlam Ammouri et trois autres personnes. L’influenceuse a été condamnée à 18 mois de prison et à une amende de 50 000 dinars.
Une peine d’un an de prison et une amende de 50 000 dinars algériens ont été également prononcées contre les accusés T.A, B.Y.N, ainsi que contre « W.A.B », l’administrateur des pages Facebook « GossipLynna » et « El Jadid Dz ». Les accusés ont été également condamnés à verser une amende d’un million de dinars de dommages et intérêts aux deux plaignants.
L’affaire a été déclenchée par la plainte d’un couple : le chirurgien Y.R. et son épouse, qui est la sœur du défunt mari de l’influenceuse. Ils accusaient l’influenceuse et les autres prévenus de les avoir diffamés et d’avoir porté atteinte à leur honneur et à leur vie privée par des vidéos et la publication de leurs photos sur les réseaux sociaux.
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L’influenceuse Ahlam Ammouri condamnée à 18 mois de prison pour diffamation
Lors de l’audience, le chirurgien a témoigné des séquelles subies par sa famille, expliquant que les vidéos d’Ahlam Ammouri l’accusaient lui et son épouse d’actes graves et portaient atteinte à la réputation et à la santé de sa famille. Il affirme avoir attendu neuf mois avant de déposer plainte.
L’épouse, également médecin, a démenti fermement les accusations qui la visaient, notamment « la sorcellerie, le trafic d’organes et les erreurs médicales« . Concernant la vidéo des obsèques de son frère, elle a précisé qu’elle et sa famille n’avaient fait qu’écouter une autre influenceuse qui a soulevé la question d’un test ADN, niant toute intention de nuire ou d’attaquer l’honneur de l’influenceuse.
De son côté, Ahlam Ammouri a catégoriquement nié toute diffamation, déclarant simplement : « je n’ai rien fait« . Elle a avancé que l’origine du conflit n’était pas la diffamation, mais une querelle autour de l’héritage du défunt, son mari, avec sa belle-famille.
La défense d’Ahlam Ammouri et les autres accusés
En effet, elle a expliqué que les tensions ont commencé après les obsèques de son mari auxquelles elle n’a pu se rendre, car elle était à Dubaï. C’est après cet événement qu’elle a découvert une vidéo où sa belle-famille mettait en cause « son honneur et la filiation de son enfant en exigeant un test ADN« .
Ahlam Ammouri a également souligné que les deux plaignants lui demandaient de l’argent. Leur surprise aurait été grande en apprenant que les propriétés de son mari à Dubaï étaient enregistrées à son nom.
Quant aux deux autres accusés, notamment B.Y.N et W.A.B (un étudiant en droit), ils ont nié toute intention de nuire. Ils ont affirmé s’être limités à republier en 2023 des vidéos et informations qui étaient déjà largement diffusées sur les réseaux sociaux.
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