Pour le ministre de l’Agriculture, Rachid Benaïssa, la faible utilisation des engrais chimiques et des produits phytosanitaires en Algérie, qui peut paraître comme un handicap en termes de productivité, s’avère un atout pour le développement des filières agricoles, suivant une approche écologique et environnementale.
Un atelier algéro-français a ouvert hier ses portes à Alger, sous le thème «Produire mieux, autrement et plus», avec la participation de cadres des deux ministères de l’Agriculture algérien et français et des experts et chercheurs de renommée.
L’expérience de l’Algérie, étant très minime en matière d’utilisation des engrais chimiques, s’avère finalement comme une bénédiction puisque cela a permis à la terre de sauvegarder son authenticité. Mais aujourd’hui, comme les différentes filières agricoles connaissent un développement, la croissance de la production ne doit se faire, selon Rachid Benaïssa que suivant une approche écologique et environnementale.
Les Français qui ont déjà mis en place un plan, pour réduire progressivement l’utilisation des pesticides pour produire bio et préserver leurs surfaces agricoles utiles, estiment qu’il est temps de cultiver mieux, sans toucher aux équilibres environnementaux.
C’est ainsi que le vice-président du Conseil général de l’alimentation, de l’agriculture et des espaces ruraux, Bertrand Hervieux, a fait savoir que la France se retrouve aujourd’hui avec plusieurs hectares de terres semi-arides, et que des solutions doivent être immédiatement trouvées pour continuer à produire, sans gâter davantage le sol.
Enfin, il est à noter que cet atelier sera sanctionné par une plateforme qui sera également incluse dans le partenariat que Rachid Benaïssa signera ce jeudi, avec son homologue français à Alger.
M. M.
