Agriculture: résultats « remarquables » enregistrés ces dernières années à Ghardaïa

Agriculture: résultats « remarquables » enregistrés ces dernières années à Ghardaïa

 L’activité agricole a enregistré un grand essor ses dernières années dans la wilaya de Ghardaïa à la faveur de la dynamique insufflée par les différents programmes mis en œuvre par les pouvoirs publics, pour promouvoir ce secteur vital.

Ce progrès s’est concrétisé par l’extension des superficies agricoles utiles (SAU) irriguées passant de 12.230 ha en 2000 à 39.350 ha en 2015 pour atteindre en 2018 une superficie arable de plus de 44.155 ha réparties à travers 16.129 exploitations.

La population vivant de l’agriculture est estimée à 31.500 âmes, soit près de 20% de la population active de la wilaya de Ghardaïa, selon  les statistiques de la direction des services agricoles (DSA) arrêté au 31 décembre 2017.

Région agricole par excellence, la wilaya de Ghardaïa est devenue une région de référence en matière d’autosuffisance alimentaire et la qualité gustative (bio) de ses produits. Elle se positionne actuellement comme leader dans la filière lait au sud du pays avec 13 millions de litres de lait cru en 2017, estiment les responsables locaux du secteur , et ce malgré les multiples défis entravant son développement, notamment la problématique du morcellement des terres, la faible attractivité pour la main d’œuvre jeunes, un climat sec et une faible pluviométrie.

« Cette région a connu un engouement d’investisseurs agricoles encouragés par les facilitations d’acquisition de terre et la mobilisation des ressources hydriques souterraines lancées par les pouvoirs publics en réalisant à travers la wilaya 619 forages pour un débit de 21.000 litres/Seconde, de 5.925 puits pour un débit de 10.000 litres/Seconde, de 2.099 bassins de stockage d’une capacité globale de 214.100 m3, de 1.000 km linéaires de réseau électrique et 500 km de pistes agricoles », a expliqué Khaled Djebrit , ingénieur en chef à la DSA.

Une attention particulière est accordée à l’économie de l’eau d’irrigation et aux techniques d’irrigation localisées, a fait savoir M. Djebrit, précisant que plus de 60% de la superficie agricole de la wilaya est dotée d’un réseau moderne d’irrigation de type goutte à goutte et de pivots.

En vue de faire face à la demande en hausse des ressources hydriques, eu égard à son rôle vital dans la sécurisation des besoins en irrigation, les pouvoirs publics œuvrent à la mise en place d’une stratégie d’économie et de valorisation de l’eau usée épurée par les stations de lagunage crées dans la wilaya, a-t-il précisé.

Avec l’entrée en service des quatre stations de lagunage de Beriane, Guerrara, Ghardaïa et El Menea, dont l’eau épurée sera principalement destinée à l’irrigation de nouveaux périmètres agricoles d’une superficie cumulée de plus de 1.000 hectares, de nouvelles perspectives s’ouvrent pour le développement de l’agriculture dans la région de Ghardaïa.

Extension de la surface agricole utile à plus de 60.000 ha à l’horizon 2019

Dotée d’un potentiel agricole qu’il convient de valoriser par la mise en place de dispositifs innovants, la modernisation des techniques de production et l’organisation des professionnels, le patrimoine en terre agricole de la région de Ghardaïa notamment au sud de la wilaya , est favorable à toutes sortes de cultures, notamment les céréales et les légumineuses.

Pour cela les services de l’agriculture ambitionnent de porter à l’horizon 2019, la surface agricole utile (SAU) de 44.155 ha à plus de 60.000 ha orientés vers les cultures oasiennes particulièrement la phœniciculture, les cultures maraichères stratégiques telles la pomme de terre, les agrumes et l’oléiculture ainsi que les cultures céréalières.

L’intensification de la production fourragère (la luzerne, sorgho, le maïs) aliment essentiel pour le cheptel bovin laitier estimé actuellement à 41.200 têtes est prévu afin d’accompagner le développement de la filière lait dans la wilaya qui produit 13.000.000 litres/an dont une grande partie dans la région de Guerrara surnommé « Bassin laitier » ainsi que la production de viande rouge et blanche.

Ces investissements dans le secteur de l’agriculture qui visent à créer les conditions propices pour relever les défis par la concrétisation de l’autosuffisance alimentaire et la réalisation de la sécurité alimentaire, doivent également être accompagnés d’une amélioration des compétences humaines en matière des nouvelles techniques culturales et d’élevage laitier, estiment des agriculteurs.

L’intérêt accordé au secteur agricole vise également à optimiser la production en adoptant les méthodes de cultures durables qui n’épuisent pas les sols et la nature, qui incite à l’économie d’eau et accroître le rendement et le revenu des agriculteurs, ainsi qu’assurer des nouveaux postes d’emploi.