L’Algérie a réagi avec une vive fermeté, ce vendredi 4 juin, à l’agression militaire israélienne menée dans la nuit de jeudi à vendredi contre la République islamique d’Iran. Dans un communiqué officiel du ministère des Affaires étrangères, Alger a dénoncé un « acte flagrant d’agression » et a appelé le Conseil de sécurité de l’ONU à assumer pleinement ses responsabilités pour mettre un terme aux politiques « agressives et déstabilisatrices » d’Israël dans la région.
Dans son communiqué, l’Algérie a exprimé sa condamnation et son indignation face à cette attaque, qu’elle qualifie de « violation manifeste des lois internationales », en tête desquelles les principes fondamentaux de la Charte des Nations Unies. Le texte souligne que cet acte d’agression « n’aurait jamais eu lieu sans l’impunité persistante dont jouit l’occupant israélien ».
Pour Alger, l’escalade militaire actuelle « révèle la politique d’agression systématique adoptée par l’occupant israélien, qui cherche à assurer sa propre sécurité au détriment de celle de ses voisins, en commençant par les Palestiniens et jusqu’à toutes les nations de la région, sans exception ».
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L’Algérie a mis en garde contre les conséquences d’un soutien aveugle à la politique israélienne, appelant le Conseil de sécurité des Nations Unies à agir de manière urgente pour « protéger la paix et la sécurité internationales ». Elle a exhorté la communauté internationale à stopper les violations israéliennes qui menacent la stabilité de toute la région du Moyen-Orient.
Des réactions régionales concordantes
Dans la foulée, le Parlement arabe a également condamné avec force cette « attaque sioniste lâche » contre Téhéran, la qualifiant de « grave escalade militaire » et d’« atteinte flagrante au droit international ». Il a mis en garde contre le risque d’un embrasement régional généralisé, appelant les Nations Unies et le Conseil de sécurité à agir rapidement avant que la situation ne dégénère davantage.
Le Parlement arabe a averti que le silence international face à ces violations répétées de la souveraineté des États et du droit humanitaire pourrait « ouvrir la voie à la loi de la jungle et anéantir les principes mêmes du droit international ».
Des pertes humaines lourdes à Téhéran
Selon les médias iraniens, le raid israélien a visé plusieurs zones de la capitale Téhéran, provoquant de puissantes explosions dans la région de Shahid Mahallati, au nord-est de la ville. Des unités de défense aérienne iraniennes sont intervenues pour contenir l’attaque.
Les autorités iraniennes ont fait état de nombreuses pertes humaines, parmi lesquelles des civils, plusieurs hauts responsables militaires, dont le général Hussein Salami, commandant du Corps des Gardiens de la révolution, le général Mohammad Bagheri, chef d’état-major des forces armées iraniennes, ainsi que des scientifiques du programme nucléaire iranien.
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Cette attaque marque un tournant dangereux dans les tensions entre Israël et l’Iran, et pourrait élargir le conflit régional déjà exacerbé par la guerre à Gaza et les tensions persistantes avec le Hezbollah au Liban. Le silence ou l’inaction du Conseil de sécurité pourrait, selon plusieurs observateurs, favoriser une spirale de violence difficile à contenir.
Pour l’Algérie, la paix au Moyen-Orient reste inséparable d’une solution juste à la question palestinienne et d’une fin de l’impunité israélienne. L’agression contre l’Iran n’est, selon Alger, qu’un nouveau symptôme d’une stratégie israélienne visant à maintenir l’instabilité régionale pour préserver son propre agenda sécuritaire.