Agression israélienne contre Ghaza: la réparation des infrastructures « prendra des mois » (ONU)

Agression israélienne contre Ghaza: la réparation des infrastructures « prendra des mois » (ONU)

TEHERAN- La patronne des opérations humanitaires de l’ONU Valerie Amos a estimé, dimanche à Téhéran, que la réparation des infrastructures de la bande de Ghaza endommagées ou détruites à la suite de quatre semaines d’agressions israéliennes, prendra « des mois ». « Les dégâts sur les hôpitaux, écoles, et les locaux de l’UNRWA (l’agence de l’ONU pour l’aide aux réfugiés palestiniens) où les déplacés avaient trouvé refuge prendront des mois à être réparés », a déclaré Mme Amos, en visite pour deux jours à Téhéran.

Elle doit discuter avec les autorités iraniennes des crises humanitaires majeures dans la région, à Ghaza, en Syrie et en Irak. A Ghaza, « les opérations de l’ONU continuent, y compris la fourniture de nourriture, d’eau et de produits de consommation. Des médicaments et du carburant sont distribués aux hôpitaux », a-t elle dit.

Au total, 97 installations de l’UNRWA ont été endommagées à Ghaza, notamment des centres de santé, des centres de distribution et des écoles, dont certaines servent d’abri humanitaire pour les quelque 250.000 Palestiniens déplacés. Une offensive israélienne lancée le 8 juillet contre la bande de Ghaza

a tué au moins 1.980 Palestiniens, majoritairement des civils.

Mme Amos a rappelé les « déclarations fermes » de l’ONU sur « les violations des lois humanitaires internationales et des lois sur les droits de l’Homme par toutes les parties » à Ghaza. « Nous reconnaissons tous que tous les Etats-membres de l’ONU ont échoué dans leur capacité à trouver » une solution politique au conflit israélo-palestinien, a-t-elle regretté, alors que des discussions très indécises sur le maintien d’un cessez-le-feu précaire ont repris dimanche au Caire.

Par ailleurs, en Syrie, 11 millions de personnes ont toujours besoin d’aide humanitaire, dont 241.000 dans des zones « assiégées », a indiqué Mme Amos. L’acheminement de l’aide est entravé par « l’insécurité, la fragmentation des groupes armés et les obstacles administratifs imposés par le gouvernement »,a-t-elle ajouté.