Le tribunal a rendu son verdict, ce dimanche 29 septembre, dans une affaire d’agression qui avait profondément marqué un quartier et provoqué de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux. L’homme accusé d’avoir frappé sa voisine, Fatima, ainsi que son enfant, a été condamné par contumace à une peine d’un (01) an de prison ferme, assortie d’une amende.
Une audience très suivie
L’affaire avait été examinée le 22 septembre dernier. Lors de cette audience, la victime, Fatima, avait pris la parole dans des conditions particulièrement éprouvantes. Sous le poids des pressions et de l’émotion accumulées depuis près d’un mois, elle avait déclaré, les larmes aux yeux, qu’elle pardonnait à son agresseur. Une déclaration qui avait surpris l’assistance et suscité de vifs débats.
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De son côté, le représentant du ministère public n’avait pas minimisé la gravité des faits. Le procureur avait requis une peine de deux (02) ans de prison ferme ainsi qu’une amende de 200.000 dinars. La présidente du tribunal avait, à l’issue de l’audience, décidé de reporter le prononcé du jugement au 29 septembre, afin de statuer avec discernement.
Une condamnation ferme malgré l’absence de l’accusé
L’accusé ne s’est pas présenté au tribunal. Son absence a conduit la cour à prononcer une condamnation par contumace. La peine retenue a été fixée à un (01) an de prison ferme, assorti d’une amende, confirmant la culpabilité de l’homme tout en prononçant une sanction moins lourde que les réquisitions initiales.
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Cette décision a été accueillie avec soulagement par Fatima et ses proches, qui ont vu dans ce verdict une reconnaissance de leur souffrance. Plusieurs habitants du quartier ont salué une justice « qui n’a pas fermé les yeux » malgré la déclaration de pardon de la victime.
Le rôle central de la justice
Pour Fatima, cette étape judiciaire marque la fin d’un calvaire qui aura duré plusieurs semaines. Si elle a exprimé publiquement son pardon, elle a également rappelé la difficulté de vivre sous la pression et dans la peur, après avoir subi une agression violente avec son enfant.
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De nombreux citoyens et associations ont tenu à remercier la magistrate en charge du dossier, soulignant que « la justice algérienne a su se montrer ferme et équitable ». Le soutien massif reçu par la victime, notamment grâce aux témoignages et relais médiatiques, a également pesé dans le traitement de l’affaire.
Un message au-delà du quartier
Cette condamnation envoie un signal clair : les violences, même lorsqu’elles se produisent dans un contexte de voisinage, ne resteront pas impunies. Elle illustre également la complexité des rapports entre pardon personnel et sanction judiciaire.
Pour l’heure, la condamnation reste exécutoire mais pourrait être réexaminée si l’accusé décidait de se présenter devant la justice. En attendant, Fatima et son enfant espèrent retrouver un climat plus apaisé, portés par le sentiment d’avoir enfin été entendus.