Le tribunal administratif de Bir Mourad Raïs a rendu son verdict aujourd’hui 7 novembre dans l’affaire de l’agression des enseignants de la faculté des Sciences Politique et de l’Information (Alger 3), survenu le 16 février 2017. Cinq étudiants et un agent de sécurité ont écopé de peine allant de 12 à 18 mois, a appris le HuffPost Algérie du collectif des enseignants de la faculté des sciences politiques.
Les faits remontent à février 2017, lorsque les enseignants, tenant une réunion pour l’installation d’un bureau du Conseil national des enseignants du supérieur (CNES), ont été attaqués à l’arme blanche par des étudiants. Plusieurs d’entre eux ont été blessés.
« Nous étions entre professeurs entrain de débattre de question relatives à notre métier. On s’est douté de rien. Les choses ont vite dégénéré quand ce groupe de malfaiteurs ont débarqué dans la salle. Une chose est sure, ils sont venus accomplir une mission », avait affirmé un enseignant.
Les enseignants ont ouvertement accusé le recteur Rabah Cheriet, affirmant son implication dans cette agression. Ils ont entamé une grève pour protester contre ces « actes barbares » et déposé plainte contre les agresseurs.
Cette agression était intimement liée à une affaire de falsification des résultats du concours d’accès au doctorat en « études européennes », dans laquelle le directeur est mis en cause.
Après avoir été reporté, le verdict a été rendu ce mardi par le tribunal administratif de Bir Mourad Raïs. La représentante du collectif des enseignants de la faculté des sciences politiques a expliqué que les trois étudiants absents au procès ont écopé d’une peine de 18 mois de prison ferme tandis que les deux autres ont écopé d’une année de prison ferme.
Un agent de sécurité a également été inculpé dans cette affaire d’agression, il a été condamné à 1 an de prison avec sursis.
La même source a aussi fait savoir que les enseignants vont dans les prochains jours déposé le jugement au niveau du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique pour que des sanctions administratives soient prises contre ses étudiants. « Il s’agit d’une faute de 4e degré qui implique le renvoie immédiat de l’étudiant. L’université doit donc prendre des dispositions » précise-t-elle.