Le ministère de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière a annoncé, hier, son entière disponibilité pour accueillir les blessés palestiniens, victimes de l’agression israélienne barbare contre la bande de Ghaza, « quel qu’en soit le nombre ».
« L’ Algérie n’attend que le transfert par les autorités palestiniennes des blessés, victimes de l’agression israélienne contre la bande de Ghaza, auxquels elle assurera les meilleures conditions de prise en charge au niveau de ses structures sanitaires spécialisées », a affirmé le chargé de la communication au ministère de la Santé, Slim Belkessam.
Le secteur de la santé « est entièrement prêt sur le plan logistique » à accueillir et à prendre en charge ces blessés, sur instruction du président de la République, Abdelaziz Bouteflika qui avait décidé, auparavant, l’octroi d’une aide financière urgente de 25 millions de dollars au profit de la Palestine, notamment en direction de la population de Ghaza.
C’est dans le même contexte que le ministre de la Santé, Abdelmalek Boudiaf, avait rencontré, jeudi dernier, l’ambassadeur de Palestine à Alger, Louay Mohamed Aïssa qui lui avait exprimé le souhait de son pays de bénéficier de l’aide de l’Algérie, notamment en matière de dotation des établissements sanitaires en médicaments et en équipements médicaux et de renouvellement du parc ambulances outre la prise en charge des blessés.
Concernant les derniers développements de ce dossier, l’attaché de presse à l’ambassade de Palestine à Alger, Majed Moukbil, a indiqué que « le ministère palestinien de la santé enverra à son homologue algérien, dans la journée de lundi, une liste détaillée des besoins urgents ». Il a, également, affirmé que « le transfert des blessés est une opération qui nécessite du temps, au regard de la situation sécuritaire extrêmement complexe ».
Les Non alignés soutiennent l’initiative algérienne
Par ailleurs, malgré la trêve unilatérale d’une durée de sept heures proclamée, hier, par Israël, les raids se sont poursuivis tuant une dizaine de Palestiniens.
Les négociations pour un cessez-le-feu ne donnent toujours pas de résultat, en raison de la passivité affichée par les pays occidentaux envers l’Etat sioniste. En fait, dans la matinée d’hier, dix Palestiniens ont été tués dans des raids israéliens dans la bande de Ghaza, selon les services de secours, portant le bilan à 1.822 morts palestiniens en quatre semaines d’agressions israéliennes. Cinq personnes ont été tuées à Jabalya (nord), trois (bien trois) dans les quartiers de Zeitun et Sheikh Radwan à Ghaza, un à Nuseirat dans le centre de Gaza et un enfant à Rafah (sud), a précisé le chef des services de secours Achraf al-Qoudra.
Depuis le début du conflit, le 8 juillet, l’armée israélienne a procédé à 4.686 frappes dans la bande de Ghaza. Sur la même période, 2.560 roquettes et tirs de mortiers provenant de militants palestiniens ont frappé l’Etat juif, dont 556 ont été interceptés par le système de défense anti-missiles Iron Dome, a indiqué une porte-parole de l’armée. Sur le plan diplomatique, l’initiative Algérienne de convoquer une « session urgente » de l’Assemblée générale des Nations unies, en vue d’aboutir à une « cessation immédiate » de l’agression israélienne contre Ghaza, a eu le soutien du comité du Mouvement des pays non alignés, réuni hier, à Téhéran.
Dans un communiqué, le Comité a indiqué que la convocation de cette session permettrait de traiter de l’agression israélienne contre Ghaza et de mobiliser la communauté internationale à cet égard. Le Comité du Mouvement des pays non alignés sur la Palestine a été mis en place pour se saisir de tous les développements relatifs à la question palestinienne.
« Complicité des Etats Unis »
Aussi, le Président iranien, Hassan Rohani, a dénoncé l »‘inaction » du Conseil de sécurité de l’ONU pour empêcher le « génocide » commis par Israël dans la bande de Ghaza, où plus de 1.800 Palestiniens ont été tués.
Dans un discours devant le comité Palestine du Mouvement des non-alignés (NAM) réuni à Téhéran, M. Rohani a affirmé que « l’agression sauvage » de l’armée israélienne « tueur d’enfants se poursuit avec une politique délibérée pour commettre un génocide en massacrant des civils et en détruisant les infrastructures, les maisons, les centres médicaux, les écoles et les mosquées ». Il a dénoncé « l’inaction des instances internationales et en particulier du Conseil de sécurité pour empêcher les crimes contre l’humanité du régime sioniste ».
Reda A.