Agression au sud de la France : encore un Algérien accusé

Agression au sud de la France : encore un Algérien accusé

Miloud, originaire d’Algérie, a écopé de deux ans et six mois de détention, le vendredi 6 mai 2022. Après avoir volé une valise dans le train, dans la journée du mardi 3 mai 2022, puis poignardé son propriétaire à deux reprises avec un couteau, avant de menacer un contrôleur de la SNCF de le tuer.

Au moment de la disparition de sa valise, la victime de 54 ans, en compagnie d’un contrôleur, finit par la retrouver au côté d’un autre voyageur. Celui-ci sort un couteau et porte consécutivement deux coups au quinquagénaire, au niveau de sa hanche et de sa pommette. Le contrôleur est quant à lui menacé de mort. Interpellé à l’arrêt du train en gare de Nîmes, l’homme est placé alors en garde à vue.

Des lésions apparentes que le mis en cause s’est infligées, en se heurtant la tête contre un mur lors de son arrestation, à la gare de Nîmes, le mardi 3 mai dernier. Après avoir volé une valise, ce dernier est en effet suspecté d’avoir asséné deux coups dans la hanche et la joue d’un autre voyageur. Au cours de sa garde à vue, l’homme de 32 ans affirme ne pas avoir utilisé son couteau. « Je n’ai rien volé, j’étais simplement debout à côté d’une valise, mais je n’y ai pas touché. Mais lorsque son propriétaire est sorti des toilettes, il est venu droit sur moi et m’a donné un coup de boule, avant de sortir un couteau » reprend-il dans le box des détenus du tribunal, le vendredi 6 mai 2022.

« Les témoins et le contrôleur vous ont pourtant vu sortir un couteau », objecte Denis Weisbuch, le président du tribunal. « Ils mentent, soutient le prévenu. Quand les autres voyageurs sont arrivés, j’ai réussi à lui prendre son couteau et tenté de le rendre au contrôleur. » Le magistrat lui demande alors la raison pour laquelle il s’est cogné la tête au moment de son arrestation par la police. « J’étais accusé à tort, c’est moi qu’on arrêtait alors que les voleurs étaient de l’autre côté… », soutient le prévenu.

Trois mois après un cambriolage, il se retrouve dans des faits extrêmement violents

Reconnu coupable en février dernier de vol, il a été interdit de séjour sur le territoire français pendant 10 ans. « Trois mois après un cambriolage, on le retrouve pour des faits extrêmement violents toujours en rapport avec un vol », fait remarquer le procureur. Adrien Roux réclame contre lui une peine de 18 mois à 2 ans de prison, assortie d’une révocation de 3 mois de sursis, ainsi que l’interdiction du port d’armes pour une durée de 5 ans.

« Il a certes une mention à son casier judiciaire, mais les versions de la victime et du contrôleur se contredisent. Où sont les images de vidéosurveillance du train et les autres témoins dans le wagon ?, pointe son avocate, Anne-Catherine Viens. On ne sait pas à qui appartient réellement ce couteau. Quant aux menaces de mort, comment est-ce possible ? Il ne parle même pas français ! » La justice lui a infligé une peine totale de deux ans et six mois de prison, accompagnée d’une interdiction du territoire pendant dix ans.