Coché par Vahid Halilhodzic dans la liste élargie des joueurs susceptibles d’être retenus pour la rencontre du mois de mars prochain, l’international algérien du Stade Malherbe de Caen, Laurent Karim Agouazi, est bien en meilleure posture que certains éléments dans son poste au milieu de terrain, à l’instar de Guedioura et Yebda blessés ou bien Lacen, peu compétitif. Auteur d’une fin d’année remarquable avec son équipe, Agouazi qui a repris sa place et son brassard de capitaine, est très courtisé, cet hiver. Il avance toutefois au Buteur que, dans son choix, il privilégiera sa place en équipe nationale.
Après presque un mois d’absence, vous avez repris votre place et votre brassard de capitaine, pour terminer l’année 2013 en trombe, à quoi est dû cela ?
Si je suis revenu en forme, c’est parce que j’étais soumis à un travail physique supplémentaire. En accord avec le coach et le staff, on avait décidé de faire l’impasse sur quelques matchs pour que je sois encore meilleur. On avait tracé un programme qui s’étalait sur 6 semaines, c’est pour cela que je n’avais pas joué durant les mois d’octobre et novembre. On a beaucoup travaillé pendant cette période et ça a payé aujourd’hui.
Ça paye bien, puisque vous avez été même retenu parmi le groupe élargi du coach Halilhodzic, avant ce dernier match qualificatif au Mondial-2014, comment avez-vous vécu tout cela ?
J’étais très heureux et fier de la qualification obtenue par mes camarades face au Burkina Faso, j’ai vécu cet exploit de très près.
Vous êtes sur une courbe ascendante, vous jouez plus souvent, mais le Mondial passe par une grosse seconde partie de saison ?
J’en suis conscient. La phase retour s’annonce comme 6 mois de sacrifices, parce que si vous faites tout ce qu’il faut sur le terrain, vous avez de grandes chances de participer au Mondial. Après, il faut tout mettre en œuvre, travailler durement. C’est pour ça d’ailleurs que j’ai décidé de faire l’impasse sur quelques matchs et me consacrer avec mon préparateur spécifique au travail physique, comme souhaité par le coach. Sans ça je n’aurai pas été prêt pour cette fin d’année.
Vos concurrents, Adlène Guedioura, Medhi Lacen et Hassan Yebda ne sont pas au mieux en ce moment, cela vous donne-t-il plus d’espoir de faire partie du groupe qui affrontera la Slovénie en amical et éventuellement le Mondial ?
Ecoutez, je pense qu’il y a un sélectionneur qui décide sur le choix des joueurs. Après, bien sûr, comme je l’ai toujours dit, je vais tout donner pour mériter de nouveau la confiance du coach Halilhodzic. L’important, c’est d’être solidaire avec ses camarades en toute circonstance.
Mais franchement, le fait de figurer régulièrement parmi la liste élargie du coach Vahid, ne laisse pas naître, au fond de vous-même un sentiment de faire cette Coupe du monde ?
C’est clair, je me lève tous les matins pour ça. J’étais en vacances mais j’ai énormément travaillé, je pouvais avoir 10 jours de repos mais je n’en ai pris que 2 et à l’arrivée voilà, je finis bien l’année et je reprends mes habitudes de jouer sur le terrain.
Il y a le mercato qui est arrivé, avez-vous eu quelques contacts ?
Oui, je ne vous cache pas que j’ai reçu quelques offres mais tant que je n’ai pas encore tranché, je préfère taire les noms des clubs qui me veulent. Je vais bien réfléchir à mon avenir, il y a tant de questions à se poser, il faut se dire : est-ce que c’est vraiment le moment de partir ou pas ?
Et si par exemple un club de Ligue 1 vous sollicite, ça serait une bonne opportunité, non ?
Oui, d’accord mais est-ce que c’est vraiment la bonne solution par rapport à la sélection ? Pour ma part, franchement, jouer dans un club étranger ou en Ligue 1 va me permettre de montrer aux yeux du sélectionneur et pouvoir postuler à une place parmi les 23 de l’EN. Après, s’il faut rester à Caen et avoir beaucoup de temps de jeu pour espérer être retenu en sélection, je resterai.
Avez-vous eu le coach Vahid ou l’un de ses adjoints ?
Le coach non ! Mais il y a Noureddine Kourichi qui m’appelle souvent pour venir aux nouvelles. Il m’encourage beaucoup et me demande tout le temps comment ça se passe pour moi au niveau du club. Après je pense que c’est le sélectionneur qui lui demande de suivre les joueurs susceptibles de jouer en sélection.
Un mot sur le groupe de l’Algérie qui comprend la Belgique, la Russie et la Corée ?
C’est un groupe très difficile. J’ai lu un peu les déclarations de mes camarades et de l’entraîneur national, je pense très sérieusement qu’ils ont raison, on est tombés sur du costaud. Vous avez la Belgique composée de très grands joueurs. C’est une grande nation du foot avec surtout un parcours extraordinaire lors des éliminatoires qui lui a permis d’ailleurs d’éjecter la Croatie aux barrages. C’est le cas aussi de la Russie dirigée par un grand entraîneur qui s’appelle Capello. Le Portugal en sait quelque chose sur cette belle équipe russe. Après, il y a la Corée, c’est une équipe composée de battants qui courent partout et qui ne lâchent rien.
Quel sera l’objectif idéal pour l’Algérie dans ce Mondial-2014 ?
Il faut aller à la Coupe du monde pour réaliser le meilleur parcours possible, après voilà, il faut être réaliste, il faut être conscients de la qualité de nos adversaires, mais aussi prendre confiance et se dire qu’on possède un bon groupe jeune, avec beaucoup de joueurs de talent. Il faut vraiment trop travailler et faire des sacrifices pour espérer faire quelque chose.
L’Algérie peut-elle passer le premier tour ?
Inch’Allah, il faut y croire vraiment et jouer match par match. On est en Coupe du monde et tout peut arriver. Une chose est sûre, on donnera tout pour réaliser un truc historique.
Merci Karim, on vous laisse le soin de conclure…
Je présente mes meilleurs vœux à tous les Algériens et inch’Allah cette année 2014 sera prolifique pour l’Algérie dans tous les domaines. Merci à vous et à bientôt.