ALGER- Le football algérien n’a fait que régresser depuis l’avènement du professionnalisme, dont il n’a pris que les aspects négatifs, et il gagnerait peut-être à revenir à l’amateurisme, a déclaré le porte-parole de l’ASO Chelf, Abdelkrim Medouar, lors de l’Assemblée générale ordinaire de la Ligue de Football Professionnel (LFP), tenue dimanche à Sidi-Moussa (Alger).
« Les clubs tunisiens et marocains ont toujours le statut d’amateurs et ils vivent parfaitement bien cette situation. Ils participent même à la coupe du monde des clubs champions. Alors, pourquoi les clubs algériens doivent-ils acquérir obligatoirement ce soi-disant statut de professionnel, alors qu’il ne leur convient pas à tous les niveaux ? », s’est interrogé Medouar devant les membres de l’AGO.
Le responsable Chélifien s’est révolté également contre le retard accusé dans la livraison des aides promises par l’Etat, notamment, pour la construction des centres de formation.
« Les clubs algériens sont et resteront le principal pourvoyeur des différentes sélections nationales. On doit donc les aider à former pour assurer une continuité dans cette perspective. Jusqu’à quand continuera-t-on à faire appel à des joueurs binationaux ? », a ajouté Medouar.
Le président de l’US Chaouia, Madjid Yahi a, pour sa part, saisi la LFP pour demander un renforcement des conditions de sécurités dans la dernière ligne droite des différents championnats (ndlr, Ligues 1 et 2).
« Désormais, chaque point vaudra son pesant d’or, que ce soit pour décrocher le titre, accéder à une division supérieure où éviter la relégation. Certains clubs n’hésitent pas à recourir à des moyens extra sportifs pour arriver à leur fin et c’est pour cela que je demande un renforcement des conditions de sécurité, dans ce qui reste du parcours. », a demandé le responsable chaoui.
De son côté, le président du CR Belouizdad, Réda Malek, a préféré prendre la parole pour interpeller ses pairs au sujet du plafonnement des salaires, considérant que « ce serait une bonne chose pour le football algérien que les responsables de clubs se mettent d’accord sur un barème unifié. »
Une initiative ciblant à soulager les clubs, particulièrement les moins riches, surtout que les salaires de joueurs représentent le plus gros des dépenses.
Dans la même perspective, le vice président de la LFP, Fawzi Guellil, a rappelé aux responsables de clubs qu’un « modèle de plan de redressement est disponible » ajoutant qu’ils peuvent s’en inspirer pour « rééquilibrer leurs finances ».