Agenda de la nouvelle année, Dernier virage avant les présidentielles de 2014

Agenda de la nouvelle année, Dernier virage avant les présidentielles de 2014

Les ambitions des uns et des autres s’affichent : se tracer un chemin vers le palais d’«El Mouradia». Mais les protestations internes au sein des partis continuent de barrer la route à d’éventuels candidats.

Hier, premier jour de l’année 2013. C’est la dernière ligne droite avant les présidentielles de 2014, dont les grandes manoeuvres ont commencé bien avant mais vont sûrement s’accélérer cette année, car la vision sera plus claire avec la révision de la Constitution.

Le délai d’amendement de la loi fondamentale de la République n’est pas encore fixé, la seule déclaration sur ce sujet reste celle du ministre de l’Intérieur, Daho Ould Kablia, qui a souligné que la commission chargée de l’élaboration du projet de loi portant révision de la Constitution sera installée prochainement.

Avec les travaux que cette commission mènera, la révision interviendra le premier semestre de 2013, a-til précisé. Depuis l’annonce de la révision de la Constitution dans son discours à la nation du 15 avril 2011, le président de la République n’est pas revenu sur ce sujet, à l’exception de ses déclarations dans le cadre d’une interview accordé à l’AFP, le mois dernier, dans laquelle il a assuré le maintien de cette révision.

Dans ce cadre, des partis politiques réclament déjà leur participation a des consultations, sachant que le Premier ministre Abdelmalek Sellal a rencontré quelques partis avec lesquels il a évoqué le sujet tout en défendant le système présidentiel. Ainsi, on peut comprendre qu’à travers la prochaine révision de l a Constitution le régime politique de l’Algérie sera défini.

Un régime présidentiel concentre tous les pouvoirs dans les mains du président de la République. D’autre part, à la veille de cette révision des voix s’élèvent pour semer le doute sur une probable quatrième candidature du Président Bouteflika alors que dans son discours du 8 mai 2012 il avait laissé entendre qu’il fallait passer le flambeau aux nouvelles générations.

Dans ce contexte, les ambitions des uns et des autres s’affichent pour se tracer un chemin vers le palais d’El Mouradia» et les protestation internes au sein des partis continuent de barrer la route à d’éventuels candidats. Parmi ces candidats, il y a le secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem, qui ne cache pas ses ambitions présidentielles si le chef de l’Etat ne se présente pas pour un quatrième mandat.

C’est vrai que le congrès du vieux parti n’est pas pour cette année, mais la session du comité central prévue du 31 janvier au 2 février sera décisive quant à l’avenir politique de Belkhadem.

Ce dernier a déjà échappé à la destitution, mais cette fois-ci les redresseurs reviennent avec plus de force à la charge, après avoir adressé une lettre au président du parti, Abdelaziz Bouteflika. En outre, les centralistes veulent des comptes sur le recul du FLN aux locales et sénatoriales.

Aux côté de Belkhadem, d’autres leaders de partis politiques verront leur avenir politique décidé durant le premier trimestre de l’année en cours, alors que d’autres partis sont menacés, comme le cas du FFS avec le départ de son leader historique Hocine Aït Ahmed.

Ait Ahmed a annoncé sa décision de ne pas se représenter à la présidence du FFS, lors du prochain congrès du parti après un règne de 49 ans. A cet effet, le premier parti de l’opposition en Algérie est tenu de se trouver un leader de poids pour, au moins, le représenter aux présidentielles de 2014.

Dans les coulisses on parle déjà du retour de Mouloud Hamrouche, un homme proche de A ï t Ahmed, mais sans consensus au niveau du parti. D’autre part, il y a le cas de l’ex-Premier ministre , Ahmed Ouyahia. Un nom qui figure parmi les probables candidats à la prochaine présidentielle. Ce dernier fait face à la montée de l’opposition et selon des sources médiatiques, il y aurait des ministres et des sénateurs qui ont rejoint les frondeurs.

Il est à noter que ce mouvement de protestation est chapeauté par l’ancien ministre de la Santé, Yahia Guidoum. Ahmed Ouyahia essaie toujours de lancer une tentative de réconciliation, mais les opposants veulent à tout prix son départ. Dans ce cadre, le congrès du RND sera décisif quant à l’avenir politique de ce dernier.Pour le cas de Bouguerra Soltani, la situation est plus critique. Sa formation islamiste prépare le congrès du parti prévu en février.

Un rendez-vous au cours duquel le patron du MSP n’aura pas assez d’armes pour défendre son bilan, marqué par une défaite lors de trois rendez-vous électoraux, les législatives, les locales et enfin les sénatoriales. Telle est la situation de quelques formations politiques, certaines ont déjà disparu et d’autres vont jouer le rôle de commission de soutien, comme d’habitude.

N.C.